Durant ces trois derniers jours, la Citadelle d’Arras s’est transformée en un lieu de joie, de convivialité et surtout de concerts. Le Main Square Festival 2017 s’est installé sur la place classée monument historique par l’UNESCO pour sa 13e édition d’une programmation haute en couleurs. À dominante rock, on se souviendra encore longtemps du concert de System Of A Down pour la première soirée du Main Square 2017, on y a également retrouvé les artistes électro préférés de Europe 2 (Kungs, Vitalic…) Mais le temps fort de l’événement a eu lieu hier dimanche 2 juillet pour le dernier soir, alors que Radiohead jouait en clôture du festival. Après son escale à Glastonbury le week-end dernier, le groupe britannique y donnait son unique date française de l’été et a délivré un show dantesque de pas moins de 2h 30. Découvrez notre report !
Si vous étiez là pour danser et pogoter, il fallait mieux passer votre chemin. Un concert de Radiohead en réalité, ça se savoure, ça s’écoute, parfois dans un silence presque religieux. Certains fans du premier rang étaient là depuis l’ouverture du festival, pour s’assurer d’être au plus près de Thom Yorke, Jonny Greenwood, Colin Greenwood et Phil Selway. Après une longue intro des plus mystiques, le groupe fait enfin son entrée sur scène sous l’ovation du public et débute son set avec Daydreaming, extrait du dernier album A Moon Shaped Pool de Radiohead. Les Anglais continuent avec Desert Island Disk et Ful Stop du même opus (on est quand même au A Moon Shaped Pool Tour) mais n’en jouera que The Numbers en plus, pas même un petit Burn The Witch qui est pourtant le premier single de l’album.
Les 25 titres de la setlist se séparent entre titres de ce dernier opus, de OK Computer qui a fêté ses 20 ans le mois dernier (Let Down, Exit Music, Lucky, Paranoid Android en clôture magistrale mais aussi et surtout No Surprises qui a fait planer une atmosphère plutôt magique sur la Citadelle) et bien d’autres anciens morceaux dont on s’est senti complètement privilégiés de pouvoir les retrouver en live. On regrettera seulement de n’avoir pas eu le droit aux très attendus Creep et Karma Police que les Anglais de Glastonbury avaient eu, eux, pour le second rappel. Oui, Radiohead c’est le genre de groupe qui ne fait pas un mais deux rappels. Ils ne feront que quelques interventions quelque peu inaudibles pendant le show, mais peuvent se permettre de ne pas beaucoup communiquer avec son public et pourtant le captiver complètement. Merci à Main Square pour cette belle exclusivité, on s’est senti emporté dans un autre monde le temps de ce live poétique, délicat et prodigieux.