Il y a une semaine, Beyrouth était plongée en Enfer : la capitale libanaise a subi une double explosion aussi violente que destructrice, laissant la ville dans un chaos mortel. Face à la détresses des victimes et des habitants, nombreux sont les artistes qui ont exprimé leur soutien – avec des mots ou des dons. Mika, lui, a posté une lettre aussi poignante que bouleversante (en trois langues).
« Depuis des mois, tu t’enfonçais à nouveau sur le chemin de la nuit. Il y a les divisions, l’écho des conflits à tes frontières, la corruption, l’impuissance de tes dirigeants, la crise monétaire qui a plongé tes familles dans la misère et puis l’épidémie de coronavirus toujours plus virulente. L’insouciance libanaise, ce remède aux drames de l’histoire, laissait place à la colère et la peur. L’angoisse montait chaque jour un peu plus en moi, comme si tes blessures, mes racines que j’ai quittées à l’âge de 1 an et demi me rattrapaient », écrit-il. « Comment ne pas voir dans ces deux explosions le symbole d’un système qui éclate. Comment ne pas entendre le fracas des bombes qui semaient la mort dans tes rues encore marquées par les stigmates de la guerre ».
Mika poursuit : « Après l’obscurité viendra l’aube. Je connais ta résilience, ta force, ta solidarité, qui se nourrissent du mélange des cultures, de cette place si particulière à mi-chemin entre le monde arabe et l’Europe. Demain, tu te relèveras comme tu l’as toujours fait. La musique résonnera à nouveau depuis tes fenêtres, les corps danseront sur tes terrasses, les parfums s’échapperont de tes cuisines ». Beyrouth (surnommée la « Ville qui ne meurt jamais ») renaîtra de ses cendres.
Pour venir en aide à Beyrouth mais aussi à toutes les victimes, n’hésitez pas à faire un don à la Croix Rouge Libanaise.