Près de huit ans après son premier Zénith parisien, Mika était de retour hier soir dans la capitale pour un concert sold out depuis longtemps. Le chanteur a donné le coup d’envoi de son « Heaven Tour » la veille à Rennes et est attendu comme le messie par un public âgé de 7 à 77 ans. Pour débuter la soirée, le groupe britannique Citizen a l’honneur d’ouvrir le bal avant l’arrivée tant attendue de la star de la soirée. Le show débute par le titre éponyme de son nouvel album « No Place In Heaven », que Mika entonne a capella. Les portes du paradis sont ouvertes et le public pénètre avec joie dans l’univers pop et acidulé de l’artiste britannico-libanais. Savant mélange entre tubes incontournables et extraits du dernier album, la setlist laisse la part belle à des titres festifs et redoutablement efficaces.
Véritable showman, Mika enflamme la salle en quelques minutes, et les fans le suivent avec bonheur pour reprendre en cœur « Grace Kelly », qui l’a révélé au grand public en 2007. Sur « Good Guys », il prône la tolérance puis interprète « Boom Boom Boom » dans un français impeccable avant de nous offrir ses plus beaux déhanchés sur « Big Girl ». Capable de faire jouer sa voix sur plus de quatre octaves, Mika arpente la scène de long en large, bondissant tout en grâce et en légèreté pendant plus de deux heures. Tout de blanc vêtu, il dispose d’une impressionnante collection de vestes qu’il enfile au gré des chansons. L’ambiance festive et survoltée devient contagieuse et atteint des sommets lorsque le chanteur interprète le hit « Relax (Take it Easy), longuement ovationné.
Ce n’est pas un hasard si Mika a choisit de débuter sa grande tournée en France. « Je suis arrivé à Paris à 1 an et demi. Cette ville et ce pays bien sûr, ont toujours fait partie de ma vie, de ma famille, de mon coeur. » explique t-il. Parfaitement bilingue, il chante « L’Amour Fait Ce Qu’il Veut » et « Tant que j’ai le soleil », son dernier single en français. Mika impressionne par sa voix parfaitement maitrisée, d’une justesse et d’une puissance remarquable. « Origin of Love » laisse enfin apparaître le décor époustouflant dissimulé depuis le début du concert. La scénographie du « Heaven Tour » a été réalisée par Studio Job, en collaboration avec la compagnie de théâtre de rue Ocagiuliva de San Giovanni. « Je veux que vous chantiez tous comme si vous étiez sous la douche. Parce qu’au paradis, on prend des douches tous ensemble ! » Le public ne se le fait pas dire deux fois et s’époumone sur « Underwater ».
Infatigable, Mika montre une énergie formidable et une communion avec son public qui fait plaisir à voir. La salle se déhanche sur « Elle Me Dit » et « We Are Golden », mais le concert laisse aussi place à quelques moments d’émotion sur le superbe « Happy Ending » et le mélancolique « Billy Brown ». Ravi de montrer ses progrès en français, Mika explique que ses collègues de The Voice l’ont beaucoup aidé et qu’il est maintenant capable de composer tout seul dans la langue de Molière. Démonstration sur « Lollipop », qu’il traduit (presque) en direct. Le prince de la pop fera ses adieux sur le très dansant « Love Today », avant un rappel magistral avec « Last Party ». Charmant et généreux, Mika repart en nous laissant un sentiment d’euphorie. Un show pétillant, bourré d’énergies positives et d’amour, qui a ravi petits et grands.