Mike Shinoda, l’hommage puissant à Chester Bennington au Zénith de Paris (Report)

Hier soir, Mike Shinoda poursuivait son Post Traumatic Tour à Paris, au Zénith. Et c’était puissant. 

Cette date parisienne, les fans de Mike Shinoda et de Linkin Park l’attendaient depuis des mois. Il faut dire que le dernier passage de Mike Shinoda en France remonte à août dernier : l’américain originaire de Californie était venu présenter son opus solo (Post Traumatic) au public de Rock en Seine. C’est devant un Zénith plein à craquer (et très réceptif) que Coco Bans (artiste en charge de la première partie) a réchauffé l’ambiance. Dans la salle, quand on ne croise pas des T-shirts tout droit sortis du merch de Mike Shinoda, on croise (inévitablement) des fans arborant fièrement leur merch de Linkin Park. On comprend vite que ce show sera différent des autres.

Sous les cris de la foule, Mike Shinoda entre en scène et se lance directement dans l’arène avec Welcome. Evidemment, c’est une explosion de joie dans la fosse (comme dans les gradins). Tous sont venus célébrer cet album poignant qui, forcément, les a aidés à surmonter la mort de Chester Bennington. Mais surtout, ils sont venus célébrer cet artiste parti trop tôt avec la seule personne sur Terre qui le connaissait mieux que n’importe qui. Mike Shinoda dégaine les tubes de Post Traumatic, de Fort Minor mais aussi de Linkin Park à coups de mashup calibrés, il occupe l’espace à lui seul si bien qu’on à parfois du mal à ne pas le quitter des yeux. Si vous vous attendiez à un show statique, il valait mieux repasser. C’est énergique, c’est vivant, c’est bienveillant.

Côté titres, on retient Remember The Name, High Road, Watching as I Fall, In Stereo ou encore Sorry For Now – on vous l’a dit, le parfait mélange. Mike Shinoda a beau se produire au Zénith, il a beau venir des Etats-Unis (là où les concerts sont des shows millimétrés), il prend le temps. Il parle, s’adresse au public, le fait rire, il rit avec lui aussi : il réussi l’exploit de créer un show intimiste dans l’une des plus grandes salles de Paris : « Je ne savais pas comment vous réagiriez », explique t-il en parlant de son album mais aussi, de sa tournée. « Je ne savais pas si vous seriez d’accord ou pas ». D’accord ? Ils le sont tous. A 100%. Chaque personne présente dans cette salle est d’accord avec ce projet et l’a prouvé lorsqu’il a commencé à jouer In The End : Mike Shinoda joue sa part et le public, lui, scande les paroles chantées -à l’origine- par Chester Bennington. Y avait-il meilleure célébration ? Meilleur hommage ? Probablement pas. Les fans sont fiers de Mike Shinoda et le lui font savoir – et il n’y a rien de plus beau que ça. Il enchaîne avec Numb et là encore, c’est une explosion d’émotions. Parce que c’est aussi ça, la musique : célébrer ceux qui ne sont plus là, les honorer et leur montrer que non, on ne les a pas oubliés.

Mike Shinoda enchaîne avec About You, Over Again et Papercut avant de quitter la scène, laissant la salle sur sa faim. Lorsqu’il revient pour le rappel, c’est pour l’apothéose : Bleed it Out, Castle of Glass mais aussi Make it Up As I Go (avec Coco Bans, cette fois). Après près de deux heures de show, d’émotion, d’énergie, il quitte définitivement la scène. Pour Mike Shinoda, l’important reste la connexion avec le public. Et hier soir, cette connexion n’a jamais été aussi forte.

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