Matthew Bellamy et Dominic Howard l’ont annoncé ce week-end, la tournée des stades que Muse prépare sera grandiose. Le trio du Devon est l’un des meilleurs groupes live au monde, et Muse entend bien repousser les limites lors de la prochaine tournée « Certaines des choses que nous allons faire en live iront bien au delà de tout ce que nous avons déjà fait auparavant ». Chris est très enthousiaste au moment d’aborder les futurs concerts de Muse « Je pense que ça va être génial ! On a plein d’idées, il y a cette idée de jouer l’album du début à la fin, c’est quelque chose qui pourrait vraiment bien marcher avec Drones. Il y a aussi ce projet d’avoir des drones avec nous ! Des drones qui survoleraient la foule, c’est quelque chose que l’on envisage très sérieusement. Ça serait génial d’avoir des objets volants qui planent d’un bout à l’autre des stades et des salles où l’on se produira. Sans blesser les gens bien évidemment. C’est ça qui est compliqué, il y a tout de même des gens qui seront là et il faut trouver un moyen de réaliser nos idées sans que cela soit dangereux. Cette tournée sera très différente des trois dernières que nous avons faites ».
Après la scène monumentale de la tournée de The 2nd Law, avec ses explosions, ses comédiens et son robot, ou encore le gigantesque triangle métallique du Resistance Tour, que nous réserve le groupe pour son prochain tour du monde ? On connaît le goût des trois anglais pour la grandiloquence et le spectaculaire, les lives du groupe étant synonyme de scénographie millimétrée. Chris explique que la prochaine tournée de Muse aura un univers graphique très fort « Quand on a fait l’artwork de cet album, on a demandé à Matt Mahurin (l’illustrateur de la pochette de Drones) de nous faire une illustration pour chaque chanson. Il est revenu vers nous avec des images absolument incroyables. Je pense que l’histoire sur laquelle repose cet album est tellement forte que c’est intuitif pour un artiste de la transposer dans un univers graphique, et de créer ces superbes illustrations qui reflètent l’âme des chansons. On a pensé qu’à partir de ces images on peut faire des films géniaux, c’est quelque chose que l’on va chercher à incorporer dans nos lives ». Après les versions 3D des puissants de ce monde qui danse sur Panic Station, Muse risque bien de continuer de nous surprendre.
Nous évoquons ensuite avec Chris le Psycho UK Tour, cette mini-tournée de petites salles anglaises survoltées au cours du mois de mars. Et là encore, le bassiste ne dissimule pas son enthousiasme « C’était vraiment excellent. Ce genre de salles nous procure vraiment des émotions uniques. Ça me rappelle nos débuts, l’époque pré-Origin Of Symetry. C’est quelque chose qui est vraiment cool avec ce genre de concerts, ça nous transporte dans le passé ». Chris avoue même que ce genre de concerts fait partie de ses préférés « 2000 personnes pour moi c’est la jauge parfaite pour un concert de rock ». L’autre gros avantage de ces concerts intimistes est la setlist selon Chris « Quand on joue dans une petite salle on sait que ceux qui viennent nous voir sont des fans hardcore donc nous n’avons pas à jouer les chansons ‘attendues’, on peut jouer des Face B confidentielles, des vieilles chansons que l’on n’a pas joué depuis des années… Sur cette tournée on a joué un bon paquet de titres que nous n’avions plus fait depuis 10 ans : Assassin, Muscle Museum, The Groove, Dead Star… Ce sont des chansons que les gens ne recherchent pas particulièrement dans les setlists de stades ou de zéniths. C’était très intéressant car ça nous a procuré des sentiments vraiment différents d’un concert de Muse classique ».
L’histoire d’amour entre Muse et la France dure depuis 20 ans, et la communauté de fans française de Muse est l’une des plus actives au monde. Quand on demande à Chris s’il se sent chez lui en France, il nous rend un très bel hommage « Oui je me sens à la maison ici. La France a été l’un des premiers pays où nous sommes venus en tant que groupe. Paris a été le premier endroit où l’on m’a demandé un autographe ! C’était avant la sortie de Showbiz, il y avait 400-500 personnes, c’était un concert gratuit. Tout le monde semblait captivé par la musique que l’on faisait, c’était quelque chose que nous n’avions jamais ressenti ailleurs, surtout en Angleterre où nous jouions dans des salles vides. C’est la première fois où on s’est senti comme un groupe important. La France, en particulier Paris, a toujours été l’endroit où on a senti que le groupe grandissait ». Chris poursuit sa déclaration d’amour, touchante de sincérité « Ça a toujours été un pays spécial pour nous. A chaque fois que l’on fait un Stade de France on sait d’avance que ça va être un très très grand moment de la tournée, quand on fait un Bercy on sait d’avance que la foule va être en feu. J’ai toujours hâte de jouer à Paris, je m’y sens totalement à la maison ». Avant de remercier chaleureusement Chris pour nous avoir accordé cette interview, nous lui posons une ultime question : Aimerait-il que europe2.fr lui offre un gentil drone lors de son prochain passage en France ? Amusé, il s’empresse de répondre « M’offrir un drone ? J’en ai déjà un, j’ai un drone ! J’adore le faire voler, je l’ai eu pour Noël. Mais on le fera voler ensemble la prochaine fois, carrément ! ». Le rendez-vous est pris Monsieur Wolstenholme.