Alors que le tournage de « Dead Inside » est certainement terminé, Muse a donné une interview à la radio Alt98.7 Los Angeles, évoquant la structure du prochain album. En grande forme, Matthew Bellamy s’est montré volubile et enjoué, visiblement heureux de défendre un projet qui lui tient à cœur. Quand l’animateur lui demande si « Drones » peut être défini comme un album conceptuel, Matthew lui répond en ces termes « Oui, on peut dire ça ouai. Mais ce n’est pas un concept strict à la manière de Pink Floyd, les chansons marchent toutes seules indépendamment des autres, mais elles vont ensembles du fait du concept des drones. La narration suit un protagoniste vivant une odyssée où il perd tout, et il a le sentiment qu’on lui lave le cerveau, étant plongé dans l’armée et devenant une personne qui se sent comme si il avait perdu son âme ; puis éventuellement revenant et redécouvrant son humanité en se battant contre les systèmes qui l’oppressent. Ce voyage se fait sur les huit chansons de l’album et la chute de l’album est un épilogue ».
Muse avait prévenu « Il n’y a pas d’amour dans cet album ». Matt ayant préféré se concentrer sur l’esclavage auquel nous condamne les machines que nous avons nous-même créé « Je suis intéressé par ce que les drones représentent d’un point de vue technologique, nous sommes à un moment de l’histoire où ces machines commencent à émerger. Quand on grandissait en regardant des films comme Terminator 2, on pensait que des machines comme ça existeraient dans le futur, mais nous y sommes maintenant. Je pensais que c’était un sujet intéressant à aborder, ce que représente l’implication de l’espèce humaine, les émotions humaines étant rayées de l’équation avec une telle artillerie. J’ai juste pensé que c’était un thème intéressant à attaquer, mais vous n’avez pas à savoir tout ça pour profiter de l’album, il y a un paquet de riffs cools dedans ! ». Comme si nous n’avions pas déjà assez l’eau à la bouche.