europe2.fr a eu la chance extraordinaire de s’entretenir avec Chris Wolstenholme, à l’occasion de la sortie prochaine de Drones. Nous vous dévoilons aujourd’hui les propos du bassiste de Muse sur les thèmes de ce nouvel album.
Paris baigne dans le soleil et la chaleur pendant que nous attendons sagement le bassiste de Muse Chris Wolstenholme, confortablement installés dans le bar d’un grand hôtel parisien. Ce dernier arrive sourire aux lèvres et Converse aux pieds, sirotant tranquillement un verre de Coca. Il est venu s’entretenir avec nous à propos des thématiques de Drones, du retour aux sources du groupe, de l’enregistrement de l’album, de sa vision de la vie d’artiste ou encore des concerts qui viendront dans les prochains mois. Même si la capitale est éblouie par les premiers signes de l’été, nous vivons des heures sombres selon Chris Wolstenholme « La façon dont nous vivons nos vies a énormément changé lors des 15-20 dernières années. Les avancées technologiques ont été assez extrêmes, dans le mauvais sens ». Le charismatique bassiste nous avoue qu’il ignore totalement de quoi demain sera fait, ce qui l’inquiète au plus haut point, vu la vitesse à laquelle notre monde évolue « Ça me fait peur quand j’imagine le monde dans 15 ou 20 ans, c’est très dur d’imaginer la direction que nous allons prendre. L’influence des technologies, des gouvernements, ce sont des choses qui m’inquiètent vraiment ».
Chris confirme que Drones est le récit d’une histoire universelle à propos de la perte de notre humanité, le concept de perte est le pilier de l’album selon lui « C’est là que l’album débute, avec une personne qui se sent abandonnée, qui ressent un manque de connexion avec quelque chose. C’est ce manque qui le rend vulnérable, c’est ce qui le rend enchaîné au système, à la merci des forces obscures qu’on entend dans Psycho ». Une histoire qui peut arriver à n’importe qui, n’importe quand, comme le montre bien l’anonymat du protagoniste de Drones, dont la tracklist a été dévoilée. Chris Wolstenholme explique néanmoins qu’il est possible de s’en sortir… ou pas « Je pense que tout l’album parle de cette quête de libération vis à vis de ces forces maléfiques, pour éventuellement s’en sortir au final. Ou pas. On ne sait jamais où on finit, parfois on revient au point de départ ». Avant d’ajouter « Je pense que c’est une réflexion assez juste, du moins ça reflète vraiment la façon dont nous voyons le monde ».
Déjà présent dans les précédents albums, l’idéal romantique du couple en lutte contre le reste du monde, seuls contre tous, est plus que jamais vital dans Drones, comme le bassiste de Muse nous l’explique avec passion « L’amour est la seule chose dont nous aurons toujours besoin, c’est la seule chose qui peut transcender la vie. Je pense que c’est la seule chose qui est véritablement importante dans la vie de chacun. On s’entoure en permanence de choses que l’on pense importantes, auxquelles on accorde une importance pas nécessaire, alors qu’en réalité on peut parfaitement fonctionner et vivre sans. La seule chose indispensable à la vie, sans laquelle il est impossible de faire l’expérience de son existence, c’est l’amour que l’on éprouve entre êtres humains ». A quelques heures de la sortie du nouveau single de Muse, Mercy, nous sommes plus qu’impatients à l’idée de découvrir ce nouveau titre. Rendez-vous dès demain sur europe2.fr pour lire l’avis de Chris Wolstenholme sur le retour aux sources du groupe !