Muse erre entre passé et futur avec Simulation Theory (REVIEW)

Muse est de retour avec un nouvel opus, Simulation Theory. 

On attendait de pied ferme. Muse a sorti Drones il y a trois ans et après le succès phénomènal de cet opus qui analysait les nouvelles technologies sous toutes les coutures, le trio a choisi d’explorer une nouvelle façon de consommer la musique : pas d’album pendant quelques années mais à la place, des singles dispersés ça et là. Certains ont été déroutés, d’autres, frustrés (de n’avoir qu’un single à se mettre sous la dent). D’autres encore ont salué « l’audace » d’un groupe qui a choisi de sortir des sentiers battus. Et sortir d’une zone de confort, expérimenter et s’essayer à de nouvelles choses, c’est commun chez Muse. Matt Bellamy et sa bande ont toujours eu cette avance sur leur temps, cette clairvoyance que d’autres groupes n’ont pas nécessairement su avoir – ou alors, trop tard. Alors, Simuation Theory sera t-il un sans faute ?

L’album s’ouvre sur Algorithm, qui, inévitablement, nous plonge dans une ambiance futuriste – un univers appuyé par l’élecro. Mais, ce n’est pas tout ! Le son mélodieux du piano nous ramène à l’époque où Muse était capable d’émouvoir avec une seule note seulement. Oui, Simulation Theory va nous plonger dans le futur. Mais, Muse n’a pas oublié ses racines : le ton est donné, cet album fera la transition entre le passé et le futur. L’on y retrouve des morceaux qui ont déjà fait leur preuves comme The Dark Side, Pressure, Something Human, Thought Contagion ou encore Dig Down – que le public connait bien.

Côté inédits, difficile de passer à côté de Propaganda. Si de nombreux artistes s’inspirent de Freddie Mercury, là, l’inspiration nous rappelle inévitablement Prince. Et c’est bon. C’est bon parce que pour une fois, on s’éloigne des morceaux parfaitement maîtrisé et mesuré. Muse se lâche un peu et donne envie de se déhancher. Avec cet opsu, Muse s’est amusé à tester, à repousser ses limites (une fois de plus) mais on ressent vraiment leur envie de se lâcher.

Difficile aussi de ne pas remarquer l’inspiration tout droit sortie des années 80. C’est justement là que l’on remarque cette envie de faire le lien entre le passé et le futur. Muse offre ici un album audacieux qui, nous en sommes sûrs, prendra une toute nouvelle dimension en live. Et justement, le groupe a annoncé 3 dates en France – dont une au Stade de France.

LES MORCEAUX A NE PAS MANQUER

Et petit bonus, le groupe a publié trois clips pour fêter la sortie ! Retrouvez Break It To Me, Blockades et Algorithm.

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