Lorsque nous avions rencontré Christopher Wolstenholme il y a quelques mois, il nous avait parlé de la nécessité de faire la part des choses dans la vie d’artiste. Ne pas se jeter à tombeau ouvert dans des tournées sans fin avant de repartir épuisé en studio. Mais ne jamais oublier non plus qu’on est un musicien. Il expliquait que l’équilibre de vie est ce qu’il y a de plus important à respecter, rien d’anormal quand on doit concilier une carrière de bassiste dans l’un des plus grands groupe de rock au monde et une famille de six enfants. Plus jeune membre de Muse, Chris est aussi celui qui a rejoint la formation en dernier. Alors batteur, il avait impressionné les ados qu’étaient Matthew Bellamy et Dominic Howard. Il se met à la basse, maîtrisant déjà la guitare et la batterie, pour rejoindre les Rocket Baby Dolls, le premier nom trouvé par le trio. Nous sommes alors en 1992.
12 ans plus tard, Chris compose la légendaire intro d’Hysteria, véritable hymne pour tout Muser qui se respecte. Malgré son apprentissage tardif de cet instrument si particulier, Chris impressionne les plus grands, notamment Sir Paul McCartney resté bouche bée suite au show épique de Muse à Glastonbury 2004. Publiquement en retrait par rapport au frontman Matthew Bellamy et de l’espiègle Dom Howard, Chris Wolstenholme n’en demeure pas moins une bête de scène, sobre et puissante. Qu’il joue de l’harmonica en prélude de Knights Of Cydonia ou qu’il chante sur les magnifiques Save Me et Liquid State (deux chansons abordant ses années d’alcoolisme), Chris Wolstenholme réussit tout. Multi-instrumentaliste, et excellent chanteur, le natif de Rotherham dans le Yorkshire est un artiste accompli. Mais à l’image de ses compères Matthew Bellamy et Dominic Howard, il espère porter Muse encore plus haut.