Noé Preszow peut-il devenir le Vianney belge ?

Existe-t-il un passage secret entre les discographies d’Orelsan et Vianney ? Oui, et c’est le deuxième album de Noé Preszow, [prèchof]. Portrait d’un Belge pour qui la pop à guitare n’est pas encore morte.

Pas facile, quand on est un Bruxellois des années 2020, de se faire une place entre Angèle et Pierre de Maere. C’est pourtant ce qu’est en train de réussir le presque trentenaire Noé Preszow, de retour avec son deuxième album [prèchof].

Son secret ? Un style bien à lui, fait de chansons à textes et de guitares souvent sèches. Un genre un peu oublié depuis la fin des années 90, et que le Belge ressuscite tantôt en rendant hommage à New Order (Prière d’ne pas déranger), tantôt en s’engageant contre la montée des extrêmes (Juste devant). Et parfois même en sonnant comme une version douce de Damien Saez.

[Préchof] comme… pré-chauffe ?

Sacrée histoire que celle de ce garçon au nom difficile à écrire. C’est d’ailleurs cette identité faite de lettres à 10 points au Scrabble qui a donné l’idée à Preszow du nom de son deuxième album. Un besoin d’authenticité qu’on retrouve aussi dans ces 13 chansons où le fan de Léo Ferré, Nirvana et Bashung se livre sans maquillage sur son amour des chanteurs à guitare.

La bio raconte d’ailleurs que [préchof] aurait pu être un triple album, le Belge ayant dans ses poches une quarantaine de chansons. Au final, il a bien fait de raboter le tracklisting : autant en garder sous la pédale pour un futur troisième album ou pour d’éventuelles collaborations, comme précédemment avec… Zaz.

Une histoire belge

Si son deuxième album devrait marquer 2024 et que son nom commence à circuler, Noé a vécu une autre histoire dingue à ses débuts. C’était il y a presque 10 ans. L’adolescent coincé dans une petite chambre bruxelloise rêvait alors d’écrire une chanson pour Zaz. Alors il prend sa plume, écrit texte et mélodie en pensant à la Française, trouve un mail où l’envoyer et puis… plus rien. Il lui faudra attendre encore quelques années, le temps que sorte son premier album A Nous : « C’est à ce moment-là que mon éditrice m’a demandé si j’aimerais écrire pour Zaz qui préparait un nouvel album explique-t-il dans cette interview, je lui ai dit que j’avais déjà la chanson ! »

La chanson, ce sera Le chant des grives, sur l’album Isa de Zaz. Trois en plus tard, Noé Preszow a déjà fait un chemin, et on ne serait pas surpris de le retrouver l’année prochaine aux Victoires de la musique. En attendant, on vous laisse découvrir le garçon à six cordes dans le Lab d’Europe 2.

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