Écrit par Robin Ecoeur - Publié le 23 Oct 2024 à 09:47

La popstar américaine de 42 ans, qui a été libérée de sa tutelle en 2021, et qui a divorcé de son troisième mari Sam Asghari en 2023, a annoncé sur les réseaux sociaux qu’elle venait de se marier avec elle-même. Une pratique de plus en plus courante, mais qui pose encore et toujours des questions sur l’état de santé mentale de l’Américaine.

Ce n’est pas la première fois que Britney Spears fait parler d’elle pour des faits qui ne concernent pas sa musique. D’ailleurs, au fil du temps, sa vie privée et ses frasques sont devenues les raisons pour lesquelles on parle de la popstar américaine. Normal, puisque cela fait huit ans qu’elle n’a pas sorti d’album. Mais aussi parce qu’à cause de son état mentale, parfois physique, Britney inquiète.

Même si elle a été libérée de sa tutelle en 2021 après 13 années sous le contrôle de son père, difficile de savoir si l’ancienne idole des jeunes va réellement mieux. Et elle brouille un peu plus les pistes avec sa récente nouvelle : Britney Spears s’est (re)mariée. S’il s’agit souvent d’un heureux événement, la suite peut être plus inquiétante : elle s’est mariée avec elle-même. L’Américaine a annoncé la nouvelle sur Instagram en publiant une vidéo sur laquelle on peut la voir habillée avec une robe de mariée. « Cela peut sembler embarrassant ou stupide, mais je pense que c’est la chose la plus brillante que j’aie jamais faite », a écrit Britney.

Si on peut être heureux pour elle — il s’agit d’un moment joyeux —, le fait qu’elle se marie avec elle-même et non avec une autre personne pose fatalement des questions sur son état de santé, et sur sa capacité à gérer ses actions seule après 13 ans de tutelle. Ceci étant dit, la pratique n’est pas nouvelle, elle n’est pas illégale ni réservée aux marginaux qui ne veulent pas rentrer dans une case et suivre un schéma familial déjà tout tracé.

La « sologamie » — soit le fait de se marier avec soi-même — existe depuis plus de 30 ans, en Amérique du Nord, au Japon et même en Europe. Le premier mariage a eu lieu aux USA en 1993, et depuis, de nombreuses personnes comme Britney ont suivi le pas. Le phénomène prendrait même de l’ampleur sur les dernières années.

Si la pratique est légale, elle est purement symbolique, et aucun pays n’a légiféré sur la « sologamie ». Il n’y a donc pas d’avantages fiscaux, d’obligations ou de droits en lien avec le fait de se marier avec soi-même, et aucune institution ne reconnaît cette union. Le fait de se marier avec soi-même est même vu comme une action pour apprendre à mieux s’aimer, à se reconstruire, voire comme un acte féministe.

Selon cet article du journal The Independent, Sophie Tanner, spécialisée dans la sologamie, explique : « Historiquement, le succès d’un mariage dépendait de la volonté de la femme de subordonner son identité au bien de son mari et de ses enfants. Aujourd’hui, lorsqu’une femme se marie sans son mari, elle réagit avec force à une société qui lui dit qu’elle a besoin d’un homme pour vivre heureuse jusqu’à la fin de ses jours. Elle refuse de se sentir honteuse, rejetée ou laissée sur le carreau ». Et La bonne nouvelle pour Britney, c’est qu’elle n’aura pas besoin d’engager un avocat si elle décide de divorcer de soi-même.