Le 12 novembre dernier, date particulière, on célébrait la musique aux quatre coins de Paris. A la salle Pleyel, Brendon Urie et sa bande ont clairement fait trembler les murs.
Il est 20h30 pétantes quand Panic ! At the disco entre en scène. Il succèdent à TigerTown, un groupe originaire d’Australie qui n’aura pas mis longtemps à chauffer le public parisien. Mais cela n’a rien d’étonnant ; TigerTown sont des musiciens énergiques, le son est bon (ce qui est très rare lorsqu’il s’agit des premières parties) et pour finir, Panic ! peut se vanter d’avoir un public qui laisse sa chance aux premières parties. Ouvrir, ce n’est jamais simple. Mais pour avoir cumulé quelques show de Panic ! at the Disco, nous devons admettre que leur public est l’un des plus ouverts que nous ayons croisés. Lorsque Brendon Urie entre en scène, il ouvre avec Don’t Threathen Me With a Good Time. En pleine forme, le frontman se déchaîne et bouge dans tous les sens, nous laissant présager une bonne, très bonne soirée.
Il enchaîne avec Vegas Lights et dès le départ, le public est dedans. A chaque fois, à chaque concert, c’est la même chose ; Brendon Urie donne de la voix et dans la salle, on se défoule avec lui. Dans le public, on repère facilement les fans des la première heure – ceux qui ont, comme nous, grandi avec le groupe. Aussi, on retrouve des jeunes qui, avec leur cheveux bleus, nous rappellent notre période emo kid tandis que les moins jeunes semblent s’offrir une seconde jeunesse. Panic ! c’est un groupe intemporel et ils le prouvent en dégainant leur plus grands hymnes, de Mona Lisa à Miss Jackson en passant par Hallelujah et Emperor’s New Clothes.
Le frontman prend la parole pour la première fois lorsque vient le moment de chanter Girls/Girls/Boys. Après une déclaration d’amour à la France et aux français (nous aussi on t’aime, Brendon) il se met à chanter ce titre qui, en ce moment, à une saveur particulière. Pour l’occasion, les fans avaient pensé au drapeau de la communauté LGBT ainsi qu’au drapeau français et tous deux, ils finiront accrochés au micro du frontman. Frontman qui d’ailleurs se déchaine et donne tout ce qu’il a. Nous savions que sa voix pouvait être impressionnante mais il nous faut reconnaitre que jamais, nous ne l’avions vu la maitriser ainsi. Rien ne fait peur à Brendon Urie qui peut monter dans les aigus ou jouer avec un ton grave comme bon lui semble. Cette voix, c’est une arme de destruction massive, clairement. Pour le prouver, il offre une version maitrisée et parfaite de Bohemian Rhapsody de Queen (chanté pour Suicide Squad). « Ce n’est pas une chanson de Panic ! mais j’aurais aimé qu’elle le soit », dira t-il. Qu’il soit tranquille, Panic ! a su apporter un petit quelque chose à cet hymne que l’on ne connait que trop bien. Freddie Mercury serait fier.
Coté morceaux, les cinq albums de Panic ! at the Disco ont droit à leur heure de gloire. Nine in the Afternoon nous ramène en 2008, à la période de Pretty Odd tandis que Ready To Go redonne à Vice and Virtues ses lettres de noblesse. A Fever est mis à l’honneur avec Time To Dance tandis que cette fois, Death of a Bachelor est plus exploré – plus que la dernière fois. Brendon Urie nous avait confié en mai dernier que cet album était son préféré et hier soir, il l’a prouvé. L.A Devotee ou encore le titre éponyme Death of a Bachelor ont retenti dans toutes la salle tandis que Crazy = Genius sera l’occasion pour le leader et son batteur de se livrer à une battle que personne n’oubliera de sitôt. Aussi, il nous faut mentionner Dallon Weekes qui, bien que discret, a toujours ce même charisme tant apprécié.
En guise de rappel, ils nous offrent This Is Gospel (chanson dédiée à Spencer Smith, ancien batteur), I Write Sins Not Tragedies (« Merde, j’ai oublié le titre ! », ironisera t-il tant elle est connue) et finira avec Victorious, comme pour nous donner le coup de grâce. En sortant de ce concert, on est sueur, notre voix est cassée tant nous avons scandé chaque parole et ce que l’on gardera, c’est l’agréable impression que Brendon Urie était plus à l’aise. Bien sûr, il l’a toujours été. Mais cette fois, il s’est montré plus libre, plus bavard, plus énergique encore et c’était parfait.