Il y a un an, Prince disparaissait, emportant avec lui tout un symbole de liberté et de révolution musicale. Pourtant, il demeure encore bien présent dans l’industrie et non, il n’est pas question ici d’un quelconque album posthume. Bruno Mars (qui lui a rendu un hommage brillant aux Grammy Awards), Madonna ou même Harry Styles qui semble s’en inspirer (un parallèle avec Signe O’ Times a évidement été fait lorsque son premier single est sorti) continuent de faire exister le mythe. Encore aujourd’hui, Prince nous fascine. Il fascine par sa singularité, par la façon dont il a changé les codes et surtout, par son incroyable liberté.
La légende
Purple Rain, Kiss, Cream… que vous soyez un fin connaisseur de Prince ou non, vous avez dû entendre ces titres au moins une fois dans votre vie. Cette voix particulière et singulière a dû résonner dans vos enceinte au moins une fois, alors que vous écoutiez la radio – et on parie que vous avez aimé. Quand Purple Rain sort (en 1984), Prince a déjà du succès. Par contre, c’est ce titre qui marquera le début d’une carrière internationale. Avant, il était connu aux Etats-Unis, évidemment. Mais avec Purple Rain, il traverse les frontières et surtout, il envoie un message que tout le monde comprend. Pour parler chiffres, le disque atteindra les 20 millions de ventes- de quoi prédire une belle carrière au phénomène.
Revolution
La Révolution Prince s’explique en plusieurs points. D’abord, il faut noter que même si Prince accordait énormément d’importance à la dimension artistique de ses projets, il n’en perdait pas de vue la dimension commerciale. Traduction, il travaillait beaucoup, certes, mais il aimait que ça paie. Parce que pour lui, il n’y avait aucune honte à générer de l’argent et à en avoir. Difficile aussi de faire l’impasse sur ses textes provocateurs. Nasty Girl ou encore Head (sorties avant Purple Rain) sont de parfaits exemples des chansons controversées qu’il a pu proposer. Ajoutez à cela son ambiguïté sexuelle et vous obtenez un artiste qui clairement, ne ressemblait à aucun autre.
La scène
Sur scène, Prince était un dieu. On pourrait essayer de trouver d’autres termes pour le décrire mais très franchement, aucun mot ne serait assez puissant. Prince n’était pas le genre à se pointer sur scène pour faire le job et partir comme un voleur ensuite : « Chaque concert était inédit, il pouvait s’arrêter en plein milieu, ou proposer un after show en pleine nuit. Je me rappelle d’un Bataclan en 1995, où il était en conflit avec Warner et avait abandonné le nom de Prince au profit de Love Symbol. Il refusait de jouer ses anciens morceaux et a donc proposé que des nouveautés. Nous ne les connaissions pas, mais nous étions tous en communion. Lors de son Zenith à Paris en 2002, il était même possible pour les fans d’assister aux répétitions, puis au concert et enfin à un after show au Bataclan, jusqu’à 5 heures du matin. Du jamais vu. », explique Frédéric Goaty.
Prince venait préparé, toujours. Parce qu’un show, ça se travaille. Il a touché à tous les genres, il a tenté de se renouveler, de changer et de se ré-inventer. Il aura été le premier opter pour un symbole en guise de nom de scène, il aura laissé une trace indélébile dans l’industrie musicale. Bref, Prince fait partie de ces artistes piliers qui inspireront toujours les générations à venir. Il n’a pas fait que proposer des chansons immortelles, il l’est devenu lui-même. Parce que nous avons tous une chanson de Prince qui résonne en nous.