Vous savez ce qu’on dit, « la musique adoucit les moeurs ». Du moins, il paraît. La musique nous accompagne partout et, vous l’aurez compris, même en campagne électorale. Les deux candidats américains ont ainsi utilisé de nombreux morceaux lors de leurs meetings. Par exemple, pendant que Donald Trump misait sur Queen ou encore Tina Turner, Joe Bien préférait Lady Gaga (qui l’a d’ailleurs rejoint en meeting) ou David Bowie. Mais, qu’est-ce que ces choix musicaux nous apprennent ? Que signifient-ils ? Chez NME, on s’est amusé à décortiquer tout ça et vous allez voir, ce n’est pas triste.
DONALD TRUMP
- REM – Everybody Hurts
- Gnarls Barkley – Crazy
- Rolling Stones – ‘Sympathy For The Devil’
- Tina Turner – The Best
- Queen – We Are The Champions
- The Village People – Macho Man
Commençons par Donald Trump. Evidemment, le morceau qui saute aux yeux, celui que l’on retient, c’est We Are The Champions, de Queen. Peut-on trouver plus fédérateur ? Plus festif ? Probablement pas. Si le morceau est passé pour célébrer une majorité de victoires sportives, ce n’est pas pour rien. Le choix aurait pu être bon. Il aurait pu remonter le moral des américains, il aurait pu -peut-être- annoncer une nouvelle victoire. Mieux, il aurait pu montrer un Trump combatif et victorieux. Oui sauf que l’idée est ternie par le reste : « quel président potentiel en pleine pandémie dévastatrice tente de raviver la passion dans sa base de soutien en déclin avec « Everybody Hurts » de REM ? Qu’est-ce qu’il essaie de nous dire en sortant « Crazy » de Gnarls Barkley ? », s’interroge NME. A juste titre. Et encore, on ne parle pas de Sympathie For The Devil qui, on le rappelle, met en scène Belzébuth.
A noter que les options de Trump ont été limitées : évidemment, de nombreux artistes ont refusé que leur musique soit associée à cette campagne : par exemple, les Stones ont tenté de le poursuivre en justice pour avoir utilisé You Can’t Always Get What You Want en musique de fond. Et ce n’est pas tout : « des rumeurs ont également circulé selon lesquelles le compilateur de sa playlist aurait tenté de saboter sa campagne et de l’humilier en lui faisant taper du poing sur la « YMCA », précise NME. Mythe ou réalité ? On ne le saura probablement jamais.
JOE BIDEN
- Stevie Wonder – Higher Ground
- Bill Withers – Lonely Day
- David Bowie – Heroes
- Lady Gaga – The Edge of Glory
- Bruce Springsteen – We Take Care of Our Own
Avec We Take Care of Our Own de Bruce Springsteen, Joe Biden commet une légère erreur. En vérité, le morceau évoque des politiciens qui, vous l’aurez compris, ne s’occupent que d’eux et de leur confort. Un cadeau pour Donald Trump, quand on y pense. Mais, il ne s’arrête pas sur une mauvaise compréhension – bien au contraire. A la place, Biden dégaine deux monstres de la pop, connus pour leurs univers singuliers et uniques : Bowie et Lady Gaga. L’idée ici ? Se montrer ouvert d’esprit, ouvert au changement. Mieux, montrer à l’Amérique qu’elle peut se relever et pourquoi pas, se remettre à danser.
Dans une campagne, tout est calculé, tout est millimétré – jusqu’à la musique. Moralité de l’histoire, mieux vaut bien réfléchir avant de choisir les titres.