C’est en 1991 que Piero Quintana fait de la musique son métier. Il était aujourd’hui à l’ouverture du deuxième jour de Musilac 2014. Lui et son bassiste, Spike, s’estiment heureux « On a eu de la chance il a pas trop plu. J’ai pu jouer sans pluie. C’est sûr que Musilac c’est plus agréable quand il fait beau. » Il nous livre une petite anecdote d’un de ses précédents festivals à Aix-les-Bains « J’avais un autre projet avant : Liga Quintana et pour l’anecdote on avait aussi joué à Musilac le soir de Placebo, comme cette année. » Décidément ils se suivent puisque Placebo sera également au programme de ce soir à 23h sur la scène Lac.
A mi-chemin entre Depeche Mode et Nirvana
Pour Quintana, il n’y a pas vraiment de différence entre un bar et un festival, l’investissement est le même « Je me pose pas trop de questions, j’essaie de tout donner et d’être à fond. Après on n’a pas les mêmes repères parce qu’il y a pas la même pression acoustique, pas la même résonance et pas la même proximité avec le public. Pour moi c’est autant de plaisir que de jouer dans un bar. » Quintana se définit pour nous en quelques mots « Je fais le grand écart entre Depeche Mode et Nirvana. Y a le côté un peu classieux, blues et électro de Depeche Mode et le côté dégueulasse, crade, grundge de Nirvana. Dans NightClub, on a presque l’impression que ça pourrait être une machine de Depeche Mode et il y a aussi le côté un peu déglingue d’Iggy Pop qui me plaît bien. Sur scène je lâche tout et j’essaie de casser des guitares. »
Du rock sombre
Pour ceux qui ne connaissent pas bien Quintana, c’est un rock sombre chanté en espagnol, Piero s’inspirant de sa propre culture. « J’ai une culture espagnole. J’ai un peu vécu là-bas pendant que mon père y travaillait dans les années 70. J’écoutais que des groupes de rock espagnols donc quand je me suis mis à chanter l’espagnol m’est venu naturellement. Je voulais montrer qu’on pouvait aussi faire des trucs sombres en espagnol. Tout ça pour dire qu’il y a des groupes en Espagne qui font du vrai rock aussi. «
« Il n’y a plus de barrières »
Son projet ayant évolué en même temps que lui, Quintana nous explique qu’il a appris à se laisser porter par sa musique. « Sur le dernier album je voulais tenter quatre chansons en français mais j’ai pas été convaincu donc je les ai testées en anglais et ça a fonctionné. Peut-être que j’essaierai encore avec du français, je me pose plus de questions. Avant avec Liga j’étais très strict sur le style que je voulais. Maintenant je fais ce qui me passe par la tête. Là je joue avec Spike mais ça peut aussi se développer et être aussi un groupe. Il n’y a plus de barrière. »