Écrit par - Publié le 26 Nov 2015 à 17:23

Quelques jours avant la COP21 à Paris, Thom Yorke parle du changement climatique et le rôle que l'art peut avoir dans la conscience des gens.

Après sa date française au Pitchfork Festival, Thom Yorke reviendra sur scène lors du concert Pathway To Paris Paris au Trianon : l’événement coïncide avec la COP21, conférence sur le changement climatique des Nations Unies 2015. Yorke est un énorme fan de l’écrivain et militant écologiste George Monbiot, et le magazine français Télérama a fait se rencontrer les deux hommes et partage leur conversation au sujet du changement climatique. Dans l’interview, le chanteur et Monbiot discutent de la façon dont le changement climatique a affecté leur vie quotidienne et ce qu’ils ont fait pour être plus respectueux de l’environnement, notamment en devenant végétarien et, dans le cas de Yorke, en organisant des tournées de Radiohead « neutres en carbone ».

Thom Yorke est devenu obsédé par l’idée de réduire son empreinte carbone : « Je veux dire, d’abord, ça m’a empêché de dormir la nuit – ce qui sonne vraiment stupide – surtout quand mon deuxième enfant est arrivé, en 2004, je me suis maladivement obsédé par elle. Quand j’ai commencé à faire quelque chose par rapport à ce sujet, ça m’a beaucoup aidé. Mais j’ai toujours l’impression que de ne pas faire assez ». Lorsqu’on lui a demandé de comparer son engagement comme artiste à l’activisme des artistes pendant la guerre du Vietnam, Yorke a répondu : « Dans les années 60, vous pourriez écrire des chansons qui étaient comme des appels aux armes, et il auraient marché… Il est beaucoup plus difficile de le faire maintenant. Si je devais écrire une chanson de protestation sur le changement climatique en 2015, elle serait nulle. Ce n’est pas une chanson, une pièce d’art ou un livre qui va changer l’esprit de quelqu’un ». Mais Thom Yorke confie que chaque année avec ses amis, ils essaient tout de même « d’aller vivre dans les bois pendant trois ou quatre jours ».