Vous ne la connaissez sûrement pas encore. Mais Remy Bond, 20 ans, sera peut-être votre future chanteuse préférée. En tout cas si vous aimez l’univers de Lana Del Rey, l’Amérique des années 70 et les chansons qui sonnent comme la B.O. de vieux films hollywoodiens, alors vous devriez rapidement entrer dans le monde musical de Remy Bond. La raison ? Les ressemblances avec celui de l’autrice de Video Games sont juste ici, sous nos yeux.
Un single qui ne manque pas d’Air
Si Remy Bond a commencé à travailler très jeune, encore enfant, sur les plateaux de cinéma, c’est désormais dans la musique qu’elle entend continuer sa carrière. En 2023, alors âgée de 19 ans, elle sort un premier morceau baptisé End of the World. Puis un deuxième, intitulé Benzo Queen. Mais c’est quand l’Américaine a dévoilé son nouveau single, Summer Song, que les choses sérieuses ont alors commencé. Sur Internet, les fans considèrent même que cette chanson est l’équivalent du Video Games de Lana Del Rey ou encore du Royals de Lorde, c’est-à-dire un hit qui va faire décoller sa carrière.
Summer Song est une chanson inspirée par un film, The Virgin Suicides réalisé par Sofia Coppola en 199, et qui raconte l’histoire de cinq sœurs dans la banlieue de Détroit durant les années 70. « C’est une chanson très américaine sur le plan des paroles, qui rappelle l’essence de la fin des années 60 et du début des années 70. J’ai un amour infini pour Sharon Tate et les acteurs de cette époque, mais je ne voulais pas que ce soit trop tarte aux pommes. J’ai donc fait appel à Air, qui a apporté de nouveaux éléments et des sons plus riches. » Si Remy Bond a fait appel au groupe français Air, et plus précisément à Jean-Benoît Dunckel, c’est pour une raison assez simple : la bande originale du film a été réalisée par le groupe français. Remy Bond souhaitait ainsi avoir la patte de JB Dunckel afin de recréer l’ambiance musicale du film sur son single.
Le clip de Summer Song est très vintage et donne presque l’impression d’avoir été filmé avec une vieille caméra 16 mm. Une technique qui permet d’accentuer l’univers fantasmé de l’Amérique des années 70, une inspiration pour Remy comme pour Lana Del Rey. Au niveau des paroles et de la manière de chanter, là aussi, beaucoup d’éléments renvoient Lana : les références au passé (ici à Lou Reed, qui voulait produire l’album Ultraviolence de l’Américaine ou au couple punk formé par Sid Vicious des Sex Pistols et Nancy Spungen), l’utilisation de mots crus et directs comme « fucking in the backseat » (faisons l’amour sur la banquette arrière) ou encore « real love is a gun to my brain » (le vrai amour est un pistolet pointé sur ma tempe), ou encore son phrasé, nonchalant, qui rappelle celui de l’Américaine de 39 ans.
Bref, avec Summer Song, Remy Bond n’aura bientôt plus besoin, comme James, de présentation. Mais les similitudes avec Lana Del Rey, évidentes sur ce titre, pourraient aussi la desservir dans le futur si celles-ci continuent d’être aussi flagrantes. Ceci étant dit, Remy Bond est encore jeune : elle a encore un peu de temps pour trouver son propre style. Et pour s’éloigner de celui de sa grande soeur musicale.