Hier, nous avons eu la chance de rencontrer les Shaka Ponk quelques heures avant qu’ils prennent d’assaut la citadelle d’Arras. Tandis que leurs camarades se détendaient dans des chaises longues, Frah et Samaha ont répondu à nos questions durant la première journée du Main Square Festival, un festival qui ressemble un peu à leur chez-eux. « Le Main Square, c’est un peu notre maison. C’est la troisième fois qu’on joue ici. On adore venir ici. On est super contents d’être invités ici. Jouer dans le Nord est incroyable » nous dit Samaha avant que Frah renchérisse « Le cadre est incroyable. C’est un très gros festival où on partage la scène avec plein d’artistes de grande renommée. Et puis c’est la première fois où on joue la nuit. Pour nous, c’est là où il y a le vrai spectacle. » Les Shaka Ponk connaissent aussi leur public et savent pertinemment à quoi s’attendre. « Les gens sont souvent plus hystériques que nous. Donc c’est vraiment eux qui font le show. »
Il faut dire que Shaka Ponk a un rapport très particulier avec son public qui lui donne la force de remonter sur scène tous les soirs et d’envoyer un show dantesque. Pour Sam, « Monter sur scène, avoir un contact avec les gens est irremplaçable. C’est magique. » Frah acquiesce, « C’est ce qui nous permet de tenir. Quand on passe des heures et des heures enfermés dans notre bureau à faire des vidéos, on se dit qu’il y a la scène qui arrive bientôt. C’est un peu comme les gens qui se disent qu’ils vont partir en vacances. Après on a tendance à se fatiguer ou à se faire des bobos mais ce qui compte c’est le plaisir. » Et hier soir, Shaka Ponk a montré tout son savoir-faire en matière de spectacle avec un set de nuit d’une intensité monumentale.
« Berlin nous a permis de nous souder »
Il faut savoir que les Shaka Ponk, avant de devenir ce succès impressionnant en France, s’est d’abord exilé quatre ans en Allemagne où les membres se sont soudés en une unité. Au micro de Europe 2, Frah revient sur cette expérience bénéfique qui a véritablement fait éclore le projet Shaka Ponk. « Partir a été hyper important pour nous, parce qu’on sentait que si on se lançait dans une aventure artistique comme Shaka Ponk en France, on allait forcément arrêter rapidement parce que ça n’intéressait absolument personne et c’est normal puisque c’était trop spécial. En partant en Allemagne, on se lançait dans une aventure où on était obligés d’aller jusqu’au bout sans arrêter par dépit. Grâce à ce départ et cet exil, on a appris énormément de choses, on s’est soudés et on a appris à galérer ensemble et à se soutenir. Tous les groupes split pour des problèmes de relations. On a réussi à tout de suite régler cette éventualité en étant très proches les uns des autres et en se confrontant à une vie à l’étranger dans un pays qu’on ne connaissait pas et dont on ne parlait pas la langue où on a dû apprendre à être forts ensemble. » Pas de doute, quand on voit où Shaka en est aujourd’hui, l’expérience berlinoise a été un succès !