"Parce que s’il y a un artiste qui incarne l’esprit de ce festival mythique, s’il y a un artiste qui, inévitablement, reflète et prône toutes ses valeurs, c’est bien Mika"
Une première aux Solidays
Il y a des Solidays ensoleillés, des Solidays pluvieux et parfois même des Solidays nuageux. Mais, une chose est sûre, il y aura toujours des Solidays heureux. Et justement, rien de tel qu’un concert de Mika pour se le prouver. Parce que s’il y a un artiste qui incarne l’esprit de ce festival mythique, s’il y a un artiste qui, inévitablement, reflète et prône toutes ses valeurs, c’est bien lui.
Plus tôt dans la journée, avant qu’il ne monte sur scène dans l’un de ses costumes les plus colorés, Mika a pris quelques minutes pour nous parler de cette première fois aux Solidays. Vingt ans de carrière, vingt ans de tubes, de rencontres et de tournées et, enfin, les planètes se sont alignées – alors qu’il entame ses Club Apocalypso Summer Nights, Mika a -enfin- investi la scène la plus aimante et la plus colorée de Paris. Et tu vois, assis dans un transat, micro en main, il nous expliquait à quel point parfois, tu ne peux rien contrôler dans la vie. Tu ne contrôleras jamais la météo et ses menaces de tempête, tu n’auras jamais aucun contrôle sur la circulation parisienne parfois (trop-) dense et non, tu ne pourras pas sauver les tasses de cafés qui s’éclateront au sol à 7 heures du mat’. Mais, en concert, au milieu d’une foule réunie pour partager LE moment de joie d’une journée -celui qui fera la différence- là, tu peux lâcher prise. Tu peux lâcher prise et te laisser emporter par Tiny Love, Lollipop ou encore Big Girl, You Are Beautiful. Parce que oui, pour cette première fois aux Solidays, Mika n’a laissé aucun répit aux festivaliers en enchaînant les morceaux qui depuis vingt ans, les font danser – et peut-être même oublier toutes ces petits tracas que, malheureusement, on ne peut pas contrôler.
« Mika, on t’aime – le seul homme capable »
Si, pendant le show, tu te faufiles dans la foule, tu croiseras quelques bouées roses fuchsia, des paillettes (vraiment beaucoup de paillettes), des shorts multicolores et surtout des gens qui dansent comme personne ne les regardait. Et justement, c’est ce que Mika a voulu voir de plus près. Est-ce qu’il s’est offert un bain de foule dès le second morceau ? Oui. Est-ce qu’il l’a fait sans filet, sans aucune sécurité ? Là, encore, c’est un oui. Est-ce que Mika nous redonne foi en l’humanité et faisant confiance à des milliers d’inconnus pressés devant une scène ? Evidemment.
Alors on pourrait te raconter comment la foule a chanté en choeur sur Relax, on pourrait aussi te raconter comment hurler Happy Ending peut carrément soigner ton « inner child ». Mais, on préfère te raconter comment Grace Kelly a littéralement soulever la foule – du premier rang au derniers festivaliers éparpillés près du bar. Parce que, on ne va pas se mentir, on a tous hurlé « I could be brown, I could be bluuuuuue » dans notre chambre, dans notre voiture ou, pourquoi pas, dans la rue. Que tu aies cassé une latte de ton lit ou que tu aies pris ta brosse comme micro à l’époque, tu as forcément hurlé ces mots comme si ta vie en dépendait et, va savoir, peut-être était-ce le cas.
Parce qu’une heure passe (toujours) trop vite, Mika s’offre un final en apothéose avec Love Today et, sur une scène baptisée « In Love We Trust », on trouve le moment presque poétique – un peu comme ce genre de « Full Circle Moment », tu vois ?
Alors qu’un coeur géant se dresse sur scène, Mika fait ses adieux à des festivaliers libérés de tout ce qui, ces dernières semaines, les aura pollués. Et ça, c’est ce que l’on appelle une mission accomplie.