21 heures pétantes. L’Olympia est plein à craquer. Dans l’ombre des projecteurs, Tamino apparaît timidement sous les applaudissements du public. Vêtu de noir, le jeune homme a opté pour un pantalon parachute et une veste loose. Un look classique et tendance qui scie à la perfection l’image très maîtrisée de ce dernier. Dans la salle qui peut accueillir jusqu’à 2000 personnes, plus un bruit. Illuminé par un faisceau de lumière transperçant et magnifié par un nuage de fumée, le Flamand enfile sa guitare et se met à entonner les paroles du morceau Intervals. On flotte avec lui, grâce à lui.
Derrière l’auteur-compositeur et interprète, un immense rideau vaporeux laisse apparaître un jeu de lumières orchestré à la perfection. Très statique tout au long de son concert, Tamino nous apparaît incroyablement majestueux. Après l’arrivée de deux musiciens orientaux, absolument divins, le jeune homme finit par nous lâcher quelques mots derrière un accent maladroit et une émotion certaine : « Bonsoir. Ici c’est un rêve, vraiment ! ». Puis il enchaîne avec une dizaine de morceaux dont les titres Cigar, Tummy ou encore Indigo Night. Pas de débordements d’émotions de la part du public pour autant. Ici, les fans de l’artiste ne bougent que très peu, ils sont comme envoûtés.
« L’Olympia… C’est fou ça ! » balance le jeune homme entre deux changements de guitares. Au fur et à mesure des titres, le set se veut davantage rock. Impatient, le public a hâte d’écouter son morceau le plus célèbre : Habibi. Et c’est dans une solennité absolue, après un solo de musique orientale, qu’il termine ce moment en apothéose. Un concert puissant ponctué de mélancolie bien dosée à revoir sur le site de arte.