Spectaculaire. Explosif. Incroyable. Calibré. Il n’y aurait probablement pas assez de qualificatifs pour décrire exactement un concert de Taylor Swift . On l’ a vu lors du lancement du Reputation Stadium Tour, Taylor Swift n’a pas lésiné sur les moyens. Serpents et feux d’artifices ont trouvé leur place dans le show mais on préfère vous le dire : les vidéos Instagram n’ont rien à voir avec la réalité.
Après deux premières parties 100% Girl Power assurées par Charli XCX et Camila Cabello, Taylor Swift se prépare à entrer en scène. Et pour introduire ce Reputation Stadium Tour, il n’y avait rien de mieux que Reputation, par Joan Jett. Swift fait une entrée remarquée sur Ready For It? et très franchement, personne n’était prêt à ce show. Fière dans son body pailletté, capuche relevée, Taylor Swift entourée de ses danseurs commence à faire le show au milieu de dizaines de milliers de personnes, toutes plus excitées les unes que les autres. Parce qu’elle est avant tout venue défendre son dernier opus qui, reconnaissons -le, est beaucoup plus dark que les précédents, elle enchaîne avec I Did Something Bad ou encore Gorgeous avant de proposer un medley de Style, Love Story et de You Belong With Me – trois titres qui ont fait son succès par le passé.
Côté scénographie, on vous le disait, elle n’a pas lésiné sur les moyens : serpents géants, canons de feu, feux d’artifices et un trône (en rappel au clip de Look What You Made Me Do) participent à toute la grandeur du show. Même sans Ed Sheeran et Future, End Game est joué, un « REPUTATION » en lettres dorées et capitales dominant les écrans. Si les stades sont rarement propices à la proximité, impossible n’est pas Swift. Pas de scène à 360 degrés pour la pop star qui a préféré installer près de trois scènes pour mieux se rapprocher de son public. Croyez-le ou non, sur Delicate, elle vole au dessus de la foule. Sur Shake It Off, elle est rejointe par Camila Cabello et Charli XCX- de quoi se déchaîner comme il faut. Ajoutez les confettis et vous obtenez une véritable fête. Après ça, elle s’offre un bain de foule pour mieux rejoindre la troisième et dernière scène (où elle joue le mythique Blank Space et Dress). Sur Bad Blood, elle repart vers la scène principale mais cette fois, elle a troqué la nacelle ornée de LED pour un Serpent. En même temps, pour un titre aussi incisif que Bad Blood, il fallait quelque chose de moins girly.
Un premier concert britannique à Manchester appelait forcément un hommage aux victimes des attentats. Taylor Swift a fait comme de nombreux artistes avant elle : « Il y a un an votre ville a été attaquée et on a tenté de voler votre innoncence et votre joie. Depuis, vous avez montré tellement de force, vous avez montré que vous n’alliez laisser personne oublier ces victimes, vous avez montré que vous aviez envie de continuer à danser, de garder cette innocence et cette joie. Et c’est un honneur de jouer pour vous », déclare t-elle.
L’acte 5 passe à la vitesse de la lumière et déjà, elle s’installe au piano. New Year’s Day et Call It What You Want marquent le moment de calme et de répit du concert. Pour le grand final, une fontaine est installée sur la scène principle et Taylor Swift interprète This Is Why We Cant Have Nice Things. Parce qu’elle soigne ses sorties aussi bien que ses entrées, un feu d’artifice démarre. Quand elle quitte la scène après près de deux heures de show, Taylor Swift peut être sûre d’une chose : elle a réussi son pari. On ne va pas se mentir, si vous l’avez déjà vue en live, alors vous savez qu’il faut vendre un rein pour assister à l’un de ses concerts. Mais quand on ressort du stade, on a presque l’impression d’avoir fait un investissement sur le long terme. Parce que ce genre de live, ça ne s’oublie pas. Taylor Swift est, pour le coup, restée fidèle à sa réputation : elle a tué le game, comme toujours.