Shake it off – auto-dérision et nouveau départ
Bien sûr, ces six clips sont incomparables – Pour chaque vidéo, Taylor Swift se glisse dans un nouveau rôle et propose une création différente. La danse et l’humour dominent Shake it Off, l’érotomanie est explorée Blank Space, l’esthétique est au centre de Style, Bad Blood est une superproduction, Wildest Dreams prend le terme sauvage au pied de la lettre et enfin, Out of The woods est plus une quête personnelle qu’une chanson d’amour (« elle l’a perdu mais quelque part, elle s’est trouvée », peut on lire au début du clip). Mais bien qu’lls soient différents, certains auront plus retenu l’attention que d’autre et ce, chacun à leur manière. Par exemple, Shake it Off marquait clairement le passage de la country à la pop. Avec ce premier clip, Taylor Swift jouait tout le succès de 1989 – c’était la vidéo de présentation, la vitrine et la bande annonce de l’album. Elle a fait un sans faute en livrant un clip drôle et pleine d’auto-dérision.
Blank Space ou l’apologie de l’erotomanie
Pour Blank Space, c’est une autre histoire. Pour elle, c’est l’un des titres majeurs de l’album (et c’est vrai) mais la performance ici, c’était de se glisser dans la peau de cette jeune femme folle et toxique. On aurait pu retenir la beauté flagrante de Sean O’ Pry mais finalement, on se souvient du jeu d’actrice impeccable de la chanteuse. Swift est convaincante et en plus, elle est magnifique (donc, détestable).
Tout est une question de Style
Alors que la sortie de Style était imminente, le monde entier frétillait d’impatience. La raison ? L’inspiration visiblement flagrante de sa relation avec Harry Styles. Tout le monde attendait des réponses, des détails quant à cette histoire mais une fois de plus Swift surprend. Certes, il y a des clin d’oeil mais tout le clip repose sur son esthétique. Couleurs épurées, effets d’optique et une image qui n’est pas sans rappeler les clips de Lana Del Rey, elle propose quelque chose de différent et clairement, ça fonctionne. En même temps, on ne peut pas sortir le clip d’une chanson intitulée Style et ne pas tout donner dans le style, justement.
Bad Blood – la superproduction
Après cela, les Billboard Music Awards sont l’occasion pour la chanteuse de dévoiler Bad Blood, la vidéo qui, selon nous, est la plus marquante. Grosse production, scénario simple mais solide, un casting irréprochable (hayley williams, Ellen Pompeo, Jessica Alba, Kendrick Lamar et beaucoup d’autres) et enfin, des effets spéciaux spectaculaires (cf. l’explosion finale). On aurait pu faire un film de Bad Blood et son succès en témoigne – on ne compte plus le nombre de récompenses que la chanteuse aura reçu pour ce dernier. Preuve que les avis sont unanimes ;C’est pour beaucoup l’un des meilleurs clips de 2015.
Wildest Dreams – Safari, glamour et grands espaces
Quand vient le tour de Wildest Dreams, elle prouve encore une fois sa capacité à se glisser dans n’importe quel rôle et s’offre même des animaux sauvages pour aller jusqu’au bout du titre. Le clip est parfait, bien tourné et encore une fois, elle surprend. Mais Wildest Dreams n’est pas aussi incisif et marquant que Bad Blood – même si l’immersion dans l’âge d’or d’Hollywood était une bonne idée.
Out of The Woods – La quête ultime
Enfin, Out of The Woods colture la promotion d’un album largement apprécié et quand on y réfléchit, il y a là une jolie symbolique. Pour la première fois (si l’on met de coté Bad Blood), il n’est pas question d’homme ou de relation (du moins, dans le clip). C’est probablement le clip le plus personnel de 1989 dans la mesure où Taylor Swift est seule devant la caméra et ce, du début à la fin. Une jolie façon de prouver qu’elle s’est construite seule et que finalement, aussi marquantes que puissent être les relations, elle ne résument pas la personne qu’on est. Toujours est-il que Taylor Swift est un véritable caméléon et que chaque single de 1989 aura fait son effet.