Si tu es du genre à avoir besoin de tout comprendre, on a sélectionné pas moins de cinq références dissimulées dans The Tortured Poets Department.
Depuis le 19 avril dernier, le monde entier n’a qu’un nom en tête : Taylor Swift. Vendredi dernier, Swift, avec toute la décontraction qu’on lui connait, a lâché non pas un mais deux albums. Surprise, The Tortured Poets Department s’est offert un opus supplémentaire – The Anthology. Au programme, 15 titres (dont Peter, ThanK you aIMee, The Prophecy ou encore The Bolter). Et, forcément, des médias aux réseaux sociaux, tout le monde ne parle que de cet opus. Alors on te voit d’ici, clamer à qui veut bien l’entendre que « cet album n’a pas de hit(s) ». Et, c’est vrai. C’est vrai mais, la nuance, c’est que Taylor Swift n’a pas fait cet album pour le rendre mainstream, elle n’a pas écrit 31 morceaux pour que ces derniers soient au sommet des charts (quoique, ça ne l’a pas empêché de battre des records sur Spotify). Swift a livré un album introspectif qui, inévitablement, prendra tout son sens une fois que son public se le sera approprié, une fois qu’il l’aura écouté, décodé et surtout, digéré.
Mais, dans ces morceaux, elle a surtout caché quelques références. Alors si tu es du genre à avoir besoin de tout comprendre, on a sélectionné pas moins de cinq références à connaître.
- thanK you aIMee
Quand tu écoutes thanK you aIMee, tu peux croire qu’il s’agit d’une vieille rancune entre deux jeunes filles. En fait, tu peux même croire que Taylor Swift te raconte comment une fille (Aimee, du coup) n’était pas si sympa au lycée. Et puis, plus tu écoutes, plus tu réalises que, peut-être, le titre est plus profond que ça. En même temps, quand tu assembles les lettres capitales cachées dans le titre, tu obtiens « KIM ». Et, si tu remontes le temps (plus précisément en 2016), tu verras que Taylor Swift et Kim Kardashian ont vécu quelques… turbulences. La raison ? Kanye West. On ne va pas te refaire tout l’historique ici mais, tout ce que tu as besoin de savoir, c’est que le couple infernal (à l’époque, encore marié) avait pris un malin plaisir à manipuler Swift… et l’opinion publique. Des années plus tard, on obtient thanK you aIMee. Le petit bonus ? Les fans pensent que aIMee ne serait autre que Aimee Lou Wood (Sex Eductation) qui, selon les rumeurs, serait la nouvelle petite amie de Joe Alwyn… une pierre deux coups, comme on dit.
- Fortnight (ft. Post Malone)
Morceau chargé de porter l’album, Fortnight s’accompagne d’un clip aussi dramatique qu’épuré. Et oui, c’est possible. Pour iHeartRadio, Taylor Swift est d’ailleurs revenue sur l’inspiration. Pour elle, la chanson « expose vraiment beaucoup de thèmes communs à tout l’album ». On pense notamment au « fatalisme, la nostalgie, la nostalgie, les rêves perdus ». Aussi, elle ajoute : « J’ai toujours imaginé que l’album se déroulait dans une ville américaine où le rêve américain que vous pensiez voir se réaliser ne s’est pas concrétisé, n’est-ce pas ? Vous avez fini par ne pas être avec la personne que vous aimiez et maintenant vous devez vivre avec ça tous les jours, en vous demandant ce qui aurait pu se passer, peut-être en les voyant sortir ». Et si tu y vois une certaine forme de tragédie, tu n’aurais pas tort. Pour affirmer le tout, Swift déclare que « c’est un concept assez tragique, vraiment ».
- The Tortured Poets Department
Il n’aura pas fallu longtemps aux fans pour comprendre que, sur cet opus, beaucoup de morceaux s’inspirent de Matty Healy (1975). Si les deux artistes ont vécu une brève mais intense « situationship » il y a quelques mois, il semblerait que finalement, leur lien soit bien plus fort que ce qu’il n’y paraît. En fait, pour comprendre cette histoire, il faudrait carrément remonter à 2014 – l’époque où Swift était au sommet du monde avec 1989. Là encore, on ne va pas te sortir une frise chronologique -avec dates et lieux importants surlignés en rose- pour mieux re-situer cette relation. Mais, quand tu y regardes d’un peu plus près, il y a quelques références difficile à manquer – enfin, une fois que tu sais quoi chercher. On commence par le plus évident, la machine à écrire laissée dans l’appartement de l’artiste. Et tu sais qui a avoué avoir une passion pour les machines à écrire ? Matty Healy. Aussi, les proches du duo sont mentionnés : d’abord Lucy Dacus (Boygenius) et ensuite, Jack Antonoff.
- So Long, London
Si tu cherches à briser ton propre coeur, So Long, London est probablement LE morceau de l’album qui ruinera ta foi en l’amour. En même temps, il n’y a pas de surprise : depuis quelques années, Taylor Swift a pris l’habitude de placer ses morceaux les plus vulnérables en cinquième position sur sa tracklist. Alors avant même d’écouter, on savait tous que nos pauvres coeurs (déjà fissurés) ne seraient pas épargnés. Swift y fait ses adieux à Londres (ville dans laquelle elle a passé six ans de sa vie avec Joe Alwyn) mais aussi (et surtout) à sa relation avec l’acteur. Pour certains, l’on y trouverait même un parallèle avec London Boy – sorti en 2019, sur Lover. « Tu as juré que tu m’aimais mais où étaient les indices ? », chante t-elle. « Je suis morte sur l’autel en attendant la preuve. Tu nous as sacrifiés aux dieux de tes jours les plus bleus ». Comme on dit Outre-Atlantique, « we’re not crying, you are ».
- Clara Bow
Tu le sais peut-être, le titre fait référence à l’actrice Clara Bow, célèbre star du cinéma muet des années 1920 et 1930. Et d’ailleurs, quand tu t’attardes sur le clip de Fortnight, tu réalises que peut-être, c’est dans ce cinéma que Swift a puisé son inspiration. Mais, ce n’est pas tout. Dans le morceau, elle évoque Stevie Nicks (Fletwood Mac) qui, d’ailleurs, signe un poème dissimulé dans les éditions physiques de l’album. Enfin, pour certains, Swift y cache un petit indice concernant une éventuelle apparition dans Deadpool 3 (de Ryan Reynolds). Il se murmure qu’elle y interpréterait Dazzler – une mutante avec un don pour la musique. Et, dans le morceau, Swift chante « Promise to be dazzling » ainsi que « The future’s bright, dazzling » (l’avenir est brillant, éblouissant)… Coïncidence ? Avec Taylor Swift, on ne sait jamais vraiment.
On ne va pas se mentir, cet album ne contentera jamais tout le monde : il y a ceux qui l’oublieront au profit de morceaux comme Shake it Off ou Cruel Summer et ceux qui, finiront par y plonger tête la première. On te laisse choisir ton camp tranquillement.