Le 15 février prochain, toute l’industrie musicale sera suspendue aux lèvres des hôtes des Grammy Awards. La cérémonie sera retranscrite sur CBS et accueillera de nombreux artistes (dont Ed Sheeran, Taylor Swift ou encore Adele). Certains s’y produiront, d’autres sont nommés, d’autres encore se contenteront de remettre un prix. A quelques jours de la cérémonie, nous avons souhaité revenir sur les albums en lice pour la récompense de disque de l’année.
1989 – Taylor Swift
Commençons d’abord avec 1989. Sans grande surprise, Taylor Swift est nommée dans la catégorie Meilleur Album (entre autres) et le succès rencontré par 1989 depuis un an en fait une gagnante potentielle. Mais au delà des pronostiques, il faut que reconnaitre que l’opus est travaillé. Swift s’est enfin détachée de son image de petite fille sage qui pleure sur son coeur brisé et nous revient en femme sur-puissante capable de mettre Apple à genoux. Des morceaux efficaces comme Shake it off ou New Romantics et même un peu de cynisme – on se souvient du personnage qu’elle a créé pour Blank Space. Ajoutez à cela une tournée triomphale pour défendre 1989 et vous obtenez l’une des disques les plus vendus de l’année.
Sound & Color – Alabama Shakes
Autre disque salué par la critique, Sound & Color par Alabama Shakes. Lorsque le magazine billboard avait intérrogé un votant, ce dernier avait avoué que si cela ne tenait qu’à lui, c’est cet opus qui repartirait avec la récompense. On ne va pas se mentir, Alabama Shakes signe un très bon opus. Parmi les titres marquants, on note Future People, I Don’t Wanna Fight ou encore Sound & Color, morceau éponyme. Cet album diffère de celui sorti trois ans auparavant mais visiblement, cette direction était la bonne. Ils offrent un opus plus travaillé qui mélange funk, rock psyché, le tout en empruntant à la soul. Une réussite.
The Beauty Behind The Madness – The Weeknd
Autre grand nommé, The Weeknd. Découvert par le grand public grâce à Earned It (inclus dans la soundtrack de 50 shades of Grey), le Canadien n’en n’est pourtant pas à son coup d’essai. Sur le pont depuis 2013, il aura appris à être patient avant de goûter au succès. Can’t Feel My Face porte cet opus et il ne pouvait pas faire meilleur choix – c’est un véritable tube. Le titre s’impose en radio et dans les charts avec une facilité déconcertante et les critiques sont unanimes : The Weeknd assure la relève. Flirtant avec le R’n’B et la pop, il offre un disque sans bavure et chaque morceau est à retenir. In The Night, Tell Your Friends ou encore Losers (avec Labyrinth) feront le bonheur de tout le monde.
To Pimp a butterfly – Kendrick Lamar
Enfin, Kendrick Lamar s’est très vite imposé comme figure du rap américain. Les puristes connaissent son parcours par coeur et s’insurgent de le voir partout, les critiques saluent ses performances et le grand public l’a (en partie, ne généralisons pas) découvert grâce à Bad Blood de Taylor Swift. To Pimp With a Butterfly est sorti en mars 2015 et pour être honnête, on ne s’en remet toujours pas. L’opus est mélodique, travaillé (et encore, on ne parle même pas des courts métrages qui en découlent) et pour finir, il s’est hissé au sommet du top 200 Billboard dès la première semaine de sa sortie. Encore une fois, les chiffres parlent d’eux-mêmes, cet album a sa place parmi les nommés. Si vous ne l’avez pas encore écouté (sacrilège), ruez-vous sur These Walls, m.A.Ad City ou encore Alright.