En 2016, l’ouragan Chainsmokers a tout balayé sur son passage. Avec des titres aussi efficaces que captivants (comme Closer feat. Halsey ou Don’t Let Me Down), il n’aura pas fallu longtemps pour que le duo américain ne conquiert le monde entier – au point de repartir avec un Grammy. L’ascension a été fulgurante et le succès, lui, mérité. Mais que vaut ce premier album après autant de médiatisation et surtout, après toutes ces louanges récoltées ?
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Une publication partagée par The Chainsmokers (@thechainsmokers) le 13 Mars 2017 à 16h14 PDT
Avec un disque intitulé Memories… Do Not Open, The Chainsmokers a joué avec nos nerfs. Parce que nous sommes humains, il était clair qu’ouvrir l’opus nous démangeait dès qu’on l’a eu entre les mains. Ce disque, c’est un peu le saint Graal pour quiconque suit The Chainsmokers depuis ses débuts : le duo n’a cessé de monter en puissance et dernièrement, avec le titre Paris, ils nous annonçaient un album réussi. Maintenant que Memories… Do Not Open est là, on peut se rendre compte du résultat et surtout, du chemin parcouru.
L’opus s’ouvre donc avec The One – un titre déjà publié sur les plateformes de streaming. La encore, on retrouve le parfait équilibre entre balade et électro, le genre auquel The Chainsmokers nous a habitués avec Paris, notamment. Parce que The One s’inscrit dans leur logique, ils ne pouvaient pas trouver mieux comme ouverture : on sait ce que l’on écoute et surtout, on sait qui se cache derrière. Traduction, The Chainsmokers a su se fabriquer une signature.
On le savait, Emily Warren (déjà entendue sur Don’t Let Me Down et Until You Were Gone) a remplié pour quelques titres. Comme toujours, sa voix s’équilibre très bien avec celle d’Alex Pall : Don’t Say et My Type sont peut-être même les meilleurs morceaux de l’album. On se voit déjà danser sur Don’t Say cet été dans des clubs blindés en s’imaginant à L.A. Alliant titres mélancoliques, sons pop et teintes d’electro, The Chainsmokers a livré un album tout ce qu’il y a de plus prometteur. Evidemment, ce n’est pas parfait – c’est un premier disque. Mais ils ont su s’entourer des bonnes personnes (que ce soit à la technique ou aux feautrings) pour mieux faire ressortir le meilleur de leur musique.
The Chainsmokers a mis la barre haut en s’entourant des meilleurs pour ses featurings, donc. Evidemment, Coldplay et Something Just Like This sont déjà en tête des charts mais celui que l’on attendait, c’était celui annoncé avec Louane. Grande fierté française, la jeune artiste a prêté sa voix à It Wont Kill Ya et dire que l’on avait hâte serait un euphémisme. Mais le problème est peut-être que l’on avait trop hâte, justement. Parce que Louane est une artiste reconnue capable de vendre des millions d’albums et surtout , parce que le duo enchaine les succès, on s’attendait à un titre détonnant et explosif. It Wont Kill Ya est dynamique et les petites touches de français y trouvent leur place mais venant de ces deux monstres pop, on attendait quelque chose de peut-être un peu plus grand… En même temps, en France, nous sommes de grands insatisfaits.
Do Not Open est un condensé parfait de ce que The Chainsmokers sait faire de mieux : pop et électro s’y mélangent pour mieux donner un disque homogène. Le disque s’écoute partout tout le temps : que vous soyez en, club, en voiture, que vous fassiez votre ménage de printemps ou que vous ayez simplement envie de vous évader pendant une heure, c’est l’album parfait.
Les titres à retenir
- The One
- Paris
- Don »t Say
- Honest
Evidemment, la version live aura surement une toute autre dimension mais pour un premier disque, The Chainsmokers a su garder la recette qui a fait le succès de ses EP tout en ouvrant une brèche pour la suite.