Déjà quelques semaines que la fin de The Vampire Diaries a sonné ! Un déchirement pour de nombreux fans qui ont dû dire au revoir à leur série de vampires favorite. Certains acteurs se sont déjà lancés dans de nouvelles aventures : nouvelles séries, films, production ou encore musique ! C’est notamment le cas de Michael Malarkey, plus connu pour son rôle de Enzo St John dans la série, qui a repris sa seconde passion : la musique. Après la sortie de ces deux EP « Knots » et « Feed The Flammes », c’est désormais avec un album complet intitulé « Mongrels » que Michael Malarkey compte bien régaler ses fans. Il était d’ailleurs de passage à Paris il y a quelques jours afin de faire découvrir en exclusivité son premier album, dont vous pouvez d’ailleurs découvrir notre report, lors d’une listening party où une petite poignée de fans chanceux ont assisté. À cette occasion, Michael Malarkey a répondu à nos questions, dévoilant ainsi son univers musical…
europe2.fr : Comment vas-tu Michael ? Pas trop fatigué ? C’était comment ta listening party à Londres ?
Michael Malarkey : Je vais bien, merci beaucoup ! Un peu fatigué mais ça va. C’était super ! C’était génial de partager mon travail de cette façon, j’étais vraiment très excité par ça. Juste passer du temps avec les personnes présentes, c’était sympa de voir les impressions des fans et voir avec quelles chansons ils étaient connectés et tout ça. Ça a très bien marché. C’était une bonne idée de faire ça, ça aide les gens à découvrir l’histoire derrière les chansons, on ne parle pas souvent assez de ce que les chansons veulent vraiment dire, j’ai l’impression que parfois on occulte ça aux fans, tu ne sais pas si ils sont connectés à toi, donc j’essaye de passer au-dessus, d’être plus expressif sur le sens de mes chansons, je pense que ça donne du sens donc c’est cool !
europe2.fr : Tu es de retour environ 1 an après ton dernier concert ici, qu’est-ce que ça te fait d’être de retour ? Si je ne me trompe pas, tu aimes la France non ?
Michael Malarkey : J’aime la France, j’aime les gens, j’aime la langue, je parle un peu le français mais ce n’est pas terrible, mais j’aimerais l’apprendre bien plus, je voudrais venir ici pendant quelques mois, vivre ici, découvrir de nouvelles choses. Je suis toujours excité à l’idée de revenir ici. J’aimerais aussi explorer bien plus que Paris, le sud de la France, des villes plus petites, les vignes…
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europe2.fr : À chaque fois que tu viens à Paris, tes concerts sont sold out, qu’est-ce que ça te fait de voir tout ce soutien de tes fans français mais aussi européens puisque tu as déjà fait des concerts dans pas mal de villes mais aussi tes listening party à Londres, Bruxelles ou encore Barcelone !
Michael Malarkey : C’est incroyable, je me sens tellement… Béni d’avoir cette plateforme, les réseaux sociaux, afin de mettre en ligne des trucs, être connecté avec les fans du monde entier, je peux aller dans différentes villes et grâce à ça, je peux ramener plein de monde à mes concerts. Beaucoup me suivent à cause de la série que j’ai fait (The Vampire Diaries) mais c’est cool pour moi ! Je n’ai pas de problème avec ça. Mon but est d’allé de l’avant avec cette fan base et de prendre une direction plus musicale et continuer d’étendre ça. C’est un très bon endroit pour débuter et ce que j’aime à propos des fans, c’est la façon dont ils sont excités lorsque je balance quelque chose de nouveau, à quel point ils peuvent me soutenir, et à quel point ils peuvent être passionnés pendant les concerts. J’adore ça.
europe2.fr : Pourquoi as-tu choisi « Scars » comme premier avant-goût de ton album ?
Michael Malarkey : Je ne voulais pas que ça soit le premier single à vrai dire, ce n’était pas dans mon intention. Et je ne l’ai pas écrite pour qu’elle soit un single parce que, c’est une chanson de 6 minutes donc elle n’est pas faite pour être un single. Si elle devait passer en radio, on devrait faire un editing spécial et couper la partie instrumentale et aller au chorus final directement, on y a pensé mais non. Je jouais quelques notes, j’étais à la maison du lac avec Julie Plec, la productrice de The Vampire Diaries, juste moi, Julie et ma femme. On passait du bon temps, je jouais cette chanson avec ma guitare près du feu et ma femme chantonnait quelques paroles, on faisait un petit jam. Et après que j’ai terminé, Julie m’a dit « C’est quoi cette chanson ? Elle s’appelle comment ? ». Je lui ai répondu « Elle s’appelle Scars ». Elle m’a alors dit « Je veux l’utiliser pour l’épisode blablabla, pour la scène blablabla, tu dois la finir ». Donc on a terminé la chanson et on l’a laissé comme elle était. Et on s’est dit « Tu sais quoi, les gens vont entendre la chanson, on va la sortir le même jour que l’épisode ». Et ce que j’aime avec le fait d’avoir sorti cette chanson en premier c’est que ce n’est pas du matériel pour être un single et pourtant, elle montre la nature de la création d’une chanson. Que sortir une chanson complexe en premier était possible. Et aussi montré aux gens que « Oh okay, tu peux écrire des trucs comme ça ». Donc dans un sens, c’était quelque chose de très positif ! On l’a sorti bien avant qu’on ne puisse sortir autre chose. La réponse des fans face à la chanson dans l’épisode a été géniale. Le truc cool c’est que, Julie voulait vraiment mettre la chanson dans sa totalité, les moments comme ça dans des séries sont assez rares, où tu peux avoir une chanson en entier, où tu peux vraiment entendre les paroles et être connecté avec la storyline, ça n’arrive que très rarement dans une série, une ou deux fois dans une saison. Elle a écrit la scène, avec les paroles en tête, on a collaboré en quelque sorte et c’est super cool.
europe2.fr : Est-ce que tu as déjà une date de sortie pour l’album ?
Michael Malarkey : L’album sortira le 8 septembre on vient tout juste de l’annoncer, mais on va avoir d’autres sorties de singles avant la sortie de l’album. Deux chansons normalement. On a déjà sorti « Mongrels » qui est aussi le titre de l’album !
europe2.fr : Peux-tu me donner 3 mots pour décrire ton album ?
Michael Malarkey : Hum… Voyons. Honnête. Je suis tellement nul à ça… Analogique et…. Non, honnête, sombre et intrigant.
europe2.fr : Comment définirais-tu ton univers musical ?
Michael Malarkey : La chose est que « Mongrels », capture mon univers. Mon univers musical. Mon univers personnel. Je viens de tous ces différents arrière-plans, arrière-plans musicaux, qui ont influencé mon univers. Il y a toute cette énergie que je donne et ce jam, ces groupes, que j’écoute tout le temps, dans un sens ou dans un autre, ça m’a influencé ou non. J’écris avec le côté mélancolique de mon cerveau, c’est où le compositeur de chansons vit chez moi. C’est sa vue du monde. Mais pas d’une façon triste, j’ai cette attraction pour la mélancolie mais il y a de la beauté là-dedans. La musique est sombre et intense et pourtant ça vous rend heureux. Quand j’écoute des musiques mélancoliques, si tu ne vas pas chercher le sens, ça ressemble simplement à une chanson dépressive mais si tu fais attention à ce qu’elle dit, la poésie, c’est une beauté constructive d’une situation. Pour moi, mon univers musical c’est un peu ça, s’est trouvé la poésie dans cette beauté des pensées sombres. Avec les artistes que j’aime beaucoup, qui s’investissent dans leurs paroles, je veux honorer ça pour eux, absorbé les métaphores et images qu’ils créent. Tu gagnes tellement à faire ça et pourtant beaucoup de gens ne le comprennent pas. Pour ces personnes, cet album sera bon parce qu’il y a plus de dynamique et certaines chansons pourraient être des singles pour la radio mais elles restent vraies à ma façon de faire. Il faut faire de l’écoute active et intensive.
europe2.fr : Est-ce que tu as un procédé spécial pour écrire tes chansons ?
Michael Malarkey : Le mien est assez simple. Je prends ma guitare, je joue quelques notes, essayant de trouver des arrangements qui me plaisent. Je commence à travailler là-dessus, je commence à chanter quelques paroles qui n’ont pas de sens, parfois même dans des langues que je ne connais même pas. Puis je pose la guitare et je commence à écrire quelques paroles avec cette mélodie dans ma tête et je vois ce que cela donne. Et je recommence encore et encore. Parfois je reviens sur les paroles et je les change, je tente de les rendre plus fluides dans leur sens. Généralement je reste sur ma première impulsion quand il s’agit des paroles. Parfois je n’ai que des paroles simples en tête, puis je reviens dessus, les paroles du départ ne sont jamais celles qui sont présentes au final. Et je fais ça, avec l’autre côté de mon cerveau pour être sûr que la chanson a du sens !
europe2.fr : Est-ce que tu as des influences spécifiques dans ta musique et particulièrement dans cet album ?
Michael Malarkey : J’ai écouté tellement d’artistes en même temps, c’est difficile de choisir. Mais, honnêtement quand j’ai fait cet album, j’étais dans une très mauvaise période, un moment très difficile. J’ai été dépressif étant enfant, maintenant c’est loin tout ça, je vais bien. Mais c’est revenu de façon vicieuse. Je suppose que si tu lis les paroles et écoutes, tu trouveras ce sentiment de se retrouver en face à face avec ta mortalité. J’ai l’impression que beaucoup des questions que je me posais, les réponses sont dans cet album ou dans cette noirceur. Pour moi « Mongrels » représente cette noirceur. Cet album c’est un peu joué avec le Ying et le Yang, l’aspect de ta propre noirceur. Ne pas en espérer trop mais découvrir la beauté de cela. Tout semble alors futile et sans but, rien ne semble en valoir la peine, toutes les personnes qui ont vécu ça pourront comprendre.
europe2.fr : Dans ce nouvel album, est-ce que tu as un message spécial que tu veux envoyer à tes fans ?
Michael Malarkey : Bien sûr que j’en ai un. C’est quelque chose qui m’a pris en terminant cet album. En avoir terminé avec et passer au chapitre suivant. Ça m’a permis d’apprendre des leçons que je n’aurais pas apprises si je n’avais pas mis toute cette merde dans cet album. Et je pense que le message que j’ai appris et dans un sens que j’aimerais que tout le monde apprenne, c’est que nous devons trouver la paix avec la nature impertinente de ce monde. Ça passe, on passe à autre chose, tout ça. Je pense que beaucoup de gens sont tristes à cause de ça, je pense qu’il y a du pouvoir à gagner de cela. Tu dois te lier à tout ce que tu as dans le monde, des personnes que tu aimes, et d’embrasser cette nature. L’album ne dit pas proprement ça mais si tu cherches entre les lignes, tu peux retrouver ça. Ce qui est cool c’est que l’album est sur la même ligne, psychologiquement.
europe2.fr : Pour toi, ce nouvel album ressemble à tes deux précédents EP, « Knots » et « Feed The Flammes » ou on peut dire que c’est quelque chose de différent voire même une évolution ?
Michael Malarkey : Pour les paroles ainsi que les symboles, c’est d’un niveau similaire. Mais musicalement, c’est une nouvelle étape. Quand j’écrivais, avec les instruments déjà en tête, pour les autres chansons des autres EP, je les donnais comme ça au musicien en disant « Voyons ce que ça peut donner ». Cette fois-ci, c’était beaucoup plus rechercher dans ce que je voulais. J’ai écrit moi-même certains solos de guitare. J’étais beaucoup plus le capitaine du bateau et je suis super excité de voir ce que cela va donner. C’est vraiment une étape au-dessus, il y a beaucoup plus d’instrumentalisation. Pendant la tournée, ça sera vraiment un vrai show, ça sera génial.
europe2.fr : On espère que tu reviendras en France pour cette tournée !
Michael Malarkey : Bien sûr que je reviendrais !
europe2.fr : Quel est l’endroit le plus étrange où tu as eu de l’inspiration pour écrire une chanson ?
Michael Malarkey : C’est une bonne question… Certaines de mes chansons favorites, les plus sombres, sont venues après une nuit blanche. J’étais dans mon hôtel à Londres après avoir fait un concert l’année dernière, j’avais une migraine horrible. On avait eu une nuit géniale et j’avais cette mélodie dans ma tête. Ma voix était grave et groggy, j’ai enregistré cette chanson acapella, sans guitare et j’ai écrit des paroles. C’est la première fois que j’écrivais une chanson de cette façon. Et je l’ai envoyé à Danny en lui disait « Hey frère, t’en penses quoi ? Je ne sais pas ce qu’on pourrait ajouter, peut-être quelques cordes ». Et quand je suis rentré chez moi, je me suis assis et j’ai enregistré quelques sons de basse sur mon ordinateur, j’ai ajouté du piano, j’ai enregistré ma voix. Et une fois en studio, j’avais les musiciens à la basse et au piano, on fait tout harmoniser en partant vraiment de rien. C’était une façon très intéressante d’écrire, mais il y a tellement de possibilité pour écrire une chanson. D’ailleurs, c’est ma chanson préférée de l’album elle s’appelle « Uncomfortably Numb ». Je me suis senti super excité d’écrire d’une façon différente, je voudrais écrire en me servant plus du piano, et voir ce que cela donne. Cette façon d’écrire me donne vraiment la possibilité d’explorer une autre façon de faire.
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europe2.fr : Est-ce que tu as d’autres projets pour cette année autre que ton album ? Télévision, cinéma, ou peut-être le théâtre ?
Michael Malarkey : Je viens juste de finir de travailler avec Jean-Claude Van Damme sur « Jean Claude Van Johnson », c’était super drôle, il joue son propre rôle, un agent secret la nuit. Je fais un cameo juste pour un épisode, je ne sais pas quand cela va sortir mais c’était génial à faire. Et pour le moment, je fais quelques auditions. Je profite aussi du moment que j’ai pour la musique pour le moment et aussi de ma famille. C’est important pour moi.
europe2.fr : Ce n’est pas trop dur de lier tes deux carrières, de musicien et d’acteur ? Tu dois être super occupé. Tu préfères être un acteur ou un musicien ?
Michael Malarkey : Ce n’est pas facile en effet, mais tu réalises rapidement que ces deux choses doivent être nourries, tu ne peux pas en laisser une trop longtemps. Tu dois te trouver des moments pour créer. Faire de la musique en ce moment, c’est aussi honoré le fait que je devrais être disponible sur certaines périodes pour mon métier d’acteur. Je pense que la clé est de rester optimiste et ne pas dire « Non » mais « Oui, on peut le faire ». Faisons ce qu’on peut avec ce que nous avons. J’ai tellement d’énergie, je suis tellement enclin à faire autant de choses que je le peux. Je veux vraiment m’occuper de ma musique, c’est vraiment quelque chose d’important pour moi. Beaucoup de personnes me demandent ça, mais je ne peux pas répondre. Je veux faire les deux. Si on me pointait un pistolet face à mon visage en me demandant de choisir, je le laisserais me tuer.