Quelques heures avant son live lors de la troisième journée des Vieilles Charrues 2015, nous avons rencontré George Ezra. Tasse de thé à la main, il était tout ce qu’il y avait de plus serein : « Je n’ai pas le temps de penser à être anxieux, mais quand ce sera finit, j’y réfléchirais et je me dirais que je suis très chanceux. J’adore ce que je fais, je ressens du stress bien sûr, mais du bon stress. » Pourtant l’artiste britannique n’a que 22 ans, deux EPs et un album Wanted on Voyage à son actif et il remporte un succès phénoménal outre-Manche et un peu partout dans l’Europe. Il y a deux ans il a même joué lors de Glastonbury, soit le festival britannique de référence. « En Angleterre, tout le monde grandit en regardant Glastonbury c’est un très bel événement. Quand on m’a demandé d’y jouer, j’ai été nerveux et flatté, c’est toujours un peu effrayant la première fois. Jouer à Glastonbury faisait partie de mes rêves, le genre de rêve dont tu ne parles à personne jusqu’à ce que ça arrive. »
Son premier album Wanted on Voyage, il l’a écrit suite à un voyage à travers l’Europe et il nous en dit plus sur cette expérience : « Je n’ai jamais été aussi loin de chez moi pendant aussi longtemps, j’étais livré à moi-même durant plusieurs mois, c’était incroyable. Dans mes souvenirs marquants, je me rappelle par exemple avoir joué lors d’un open-mic à Berlin. » Lors de son live aux Vieilles Charrues 2015, on s’est sent clairement senti emporté dans des contrées européennes, de Barcelone en passant par Budapest. Si le soleil peinait à pointer le bout de son nez à Carhaix, la musique solaire du jeune chanteur a réchauffé le festival. L’artiste accompagné de son groupe mais aussi en solo, a réussi à séduire un public pas forcément averti et l’a emmené dans son univers rock-folk teinté de blues. Pas de doute, c’est un carton plein pour George !