Écrit par marinepn - Publié le 27 Déc 2018 à 11:08

De passage dans la capitale en novembre dernier, Brendon Urie (leader de Panic! at the Disco) a pris le temps de s'entretenir avec europe2.fr. 

« Il a fait de son mieux » – c’est un ainsi que Brendon Urie (qui porte Panic! at the Disco depuis plus de 10 ans) entamerait son autobiographie si, un jour, il devait en écrire une. Et des choses à raconter, le leader en aurait probablement. Depuis 2004, le groupe a connu pas mal de hauts mais aussi, quelques bas. Pourtant, Panic! est toujours là, cartonnant dans les charts avec High Hopesle single qui aura littéralement fait exploser la formation en Europe (il était temps, on vous dira. Mais Eh, mieux vaut tard que jamais). Alors qu’il était de passage à Paris, Brendon Urie a pris le temps de se confier sur Pray For The Wicked mais aussi sur Kinky Boots ou encore The Greatest Showman… quand on vous dit qu’il a des choses à dire !

Côté challenges, le leader est servi ces dernières années : avant de revenir avec un album applaudi par la critique, il s’est essayé à la comédie musicale avec Kinky Boots : « C’était incroyable », se souvient-il. « C’était la chose la plus difficile que j’ai pu faire. Mais j’ai adoré. Le casting est devenu comme une famille et pourtant, j’étais terrifié au début, je me disais que je ne pouvais pas le faire ! » Et, il l’a fait. Mieux, Brendon Urie a carrément gardé les boots (et on aurait fait pareil).

Même s’il se consacre à d’autres projets, même s’il n’a clairement pas qu’une corde à son arc, Brendon Urie et Panic!, c’est une longue histoire : « Ca fait 14 ans », compte t-il. Et bien sûr, ça n’a pas toujours été facile : « Il y a des jours où te te sens déprimé. Au fil des années, tu passes forcément par des moments où te sens abattu, où tu ne veux pas sortir de ton lit. Mais il y a toujours des gens, des amis qui te poussent et qui te relèvent. On ne sait jamais ce que réservera le futur alors il faut sortir, se montrer tel que l’on est et quelque chose en découlera forcément. Il faut simplement réagir au bon moment. C’est le meilleur conseil que je puisse donner. Il ne faut pas trop s’enfermer dans sa tête et dans ses pensées, il faut se souvenir que ce n’est pas seulement toi, c’est aussi tout ceux qui t’entourent ».

« Je ne sais pas si c’est facile d’avoir de l’espoir aujourd’hui mais, c’est nécessaire » – Brendon Urie.

« Los Angeles peut te construire mais aussi, te détruire » – Brendon Urie

S’il devait choisir un seul morceau sur Pray For The Wicked, Brendon Urie choisirait Roaring 20’s : « Je voulais écrire une chanson un peu old scool, avec une ambiance de festive, un pub, de la bière et des amis. C’est exactement l’atmosphère que je voulais. Et d’ailleurs, je l’ai fait dans mon studio ! ». Installé à Los Angeles (Californie), c’est là-bas qu’il compose ses albums : « Plus j’y passe de temps (à Los Angeles, ndlr), plus j’aime cette ville. Même si le traffic est horrible et que certaines personnes sont terribles. C’est ma ville favorite parce qu’elle promet beaucoup et en même temps, elle entraîne quelques défaites. Tu peux te construire ou alors, y être détruit. Quand j’étais enfant, je voulais vivre en Californie, mon groupe favoris venait de là-bas. Pour moi, c’était le surf, le skate board, je voulais vraiment « être un California Bro ». J’imagine que j’en suis un aujourd’hui ! »

Entre Kinky Boots et Pray For The Wicked, il s’est aussi penché sur le projet de The Greatest Showman, énorme carton de 2018 au box-office : « J’ai reçu la chanson en février ou en mars 2017, juste avant de faire Kinky Boots. Et, The Greatest Showman sonnait comme un « Panic! at the disco film ». J’ai été flatté qu’on me dise qu’on avait pensé à moi en l’écrivant. Et en écoutant, j’au pensé qu’elle s’incrivait dans l’univers de Panic!. J’ai donné une démo, rien de terminé et je trouve ça génial d’avoir pu faire partie de ce projet ».

Avant de le quitter, on a quand même cherché à savoir ce que, pour lui, signifiait « being Wicked » (soit être « méchant ») : « J’ai grandi dans la religion et cela representait tout ce que je fais aujourd’hui : boire, fumer, jurer…toute ces choses faisaient de toi un « wicked ». Mais je pense que si tu es bon envers toi même, si tu apprends à t’aimer, c’est quelque chose qui peut compenser. C’est une leçon que j’ai mis un temps fou à apprendre et pour être honnête, j’apprends toujours ». Et nous aussi.

La bonne nouvelle, c’est que Panic! At the Disco reviendra en mars prochain (le 19) pour un concert inoubliable au Zénith.