Écrit par marinepn - Publié le 16 Déc 2017 à 09:00

Tim Dup. Retenez bien ce nom parce que vous allez l'entendre en 2018. Celui que les médias voient comme la relève de la chanson française s'est produit hier soir aux Etoiles. Au programme, beacoup de mélancolie. Mais aussi énormément de joie et d'énergie. 

Il est jeune, très jeune. A 23 ans à peine, Tim Dup peut se vanter d’avoir déjà tracé un beau parcours. Et comme de jeunes artistes tels que Kungs, Petit Biscuit ou Lost Frequencies, il est la preuve vivante que l’âge n’est absolument pas un gage de talent. Hier soir, Tim Dup s’est produit (pour la deuxième fois) à Paris, aux Etoiles. Et évidemment, c’était complet.

Lorsqu’il arrive sur scène, c’est pour mieux interpréter Paradoxe – le morceau qui ouvre d’ailleurs son premier album (sorti il y a quelques semaines). Ceux qui l’écoutent en boucle depuis sa publication savent que cet opus (intitulé Mélancolie Heureuse) est poétique, lumineux et incroyablement beau. Mais sur scène, Tim Dup lui donne une toute autre dimension. Ce disque pourtant, c’est lui qui en parle le mieux : « Ca parle de voyage », dit-il. « Et d’amour, aussi. Mais c’est toujours lumineux ». Et c’est vrai. Aller à un concert de Tim Dup, c’est aussi apprendre à faire la différence entre tristesse et mélancolie. Parce que non, ni Tim, ni sa musique ne sont tristes. Côté titres, on retrouve des classiques comme Soleil Noir ou Moïra Gynt – des morceaux que la foule connait.

Mais le potentiel live de Tim se révèle surtout lorsqu’il interprète Une Envie Méchante. Sur ce morceau, il donne tout ce qu’il a, comme s’il évacuait la méchanceté qu’il avait cherché à extérioriser en écrivant le morceau. Mention spéciale à Mortelle Habanera, qui (on le répète) dépoussière Carmen. Au fil des morceaux, on le sent plus à l’aise, on le voit communiquer avec son public et ça, c’est quelque chose qui le range dans la case des artistes qui ne sont pas là uniquement pour faire le job. Quand certains se contentent de dégainer sans rien dire, lui prend le temps d’interagir avec ceux venus l’applaudir. Et d’ailleurs, ils le lui rendent bien.

« SI ON SE RETROUVE TOUS A DES CONCERTS, C’EST QU’ON A LA MÊME IDEE DE LA LIBERTE »

Il poursuit avec TER Centre (que l’on ne présente plus) et Vers les Ourses Polaires. Avant de définitivement quitter la scène, il offre un « nouveau morceau », inspiré par toutes les horreurs survenues ces derniers mois. Ce qu’il y a de magique avec Tim Dup, c’est qu’il est capable de prendre le pire pour en faire quelque chose de beau. Si vous n’avez pas pu vous en rendre compte en live, sachez qu’il partira en tournée dans toute la France et qu’il se produira à la Cigale en mai prochain. Et clairement, on vous conseille de prendre vos billets dès maintenant.